Une pétition pour une vision objective de la Chine supprimée

La pétition en ligne, lancée par l’écrivain français Maxime Vivas et appelant à avoir une vision objective de la Chine, est indisponible sur le site change.org (la plus grande plateforme de pétition au monde) où elle a été initialement postée, sans qu’aucune raison spécifique n’ait été donnée. L’écrivain français et un autre signataire ont raillé la soi-disant « liberté d’expression » de l’Occident.

« La pétition pour le droit à parler différemment de la Chine a été censurée par change.org. Ils m’ont dit: "Cette pétition n’est pas disponible. Soit l’URL est erronée, soit la pétition enfreint les règles de la communauté, soit l’auteur de la pétition l’a supprimée" », a indiqué jeudi Maxime Vivas sur Twitter.

L’écrivain a lancé cette pétition mardi sur change.org, afin de partager l’expérience des insultes et des attaques dont il a été la victime pour avoir eu un point de vue objectif sur la Chine. Il appelle également tous les secteurs de la société à avoir un point de vue objectif sur la Chine.

Plus de 150 personnes de différents domaines à travers le monde, incluant d’anciens ambassadeurs, des présentateurs de télévision, des architectes ou encore des journalistes, ont signé la pétition en ligne. Cependant, le lien pour la pétition est indisponible depuis jeudi.

D’après les informations de Maxime Vivas, l’ordre de supprimer la pétition en ligne du site basé aux Etats-Unis émanerait des Etats-Unis. « Ce n’est pas bon pour nous, mais c’est pire pour eux... Non seulement ils mentent à propos de la Chine, mais ils veulent nous empêcher de le dire », explique-t-il. L’écrivain indique avoir posté la pétition en ligne sur legrandsoir.info et assure qu’ils continueront de se plaindre auprès de change.org.

Change.org est un site internet de pétitions basé aux Etats-Unis, qui revendique plus de 400 millions d’utilisateurs. Au moment de la rédaction de cet article, le site n’avait pas répondu aux questions du Global Times pour savoir quelle règle communautaire la pétition de Vivas avait enfreint.

Maxime Vivas, qui s’est rendu dans la région autonome ouïgoure de Xinjiang par deux fois, a publié en décembre 2020 un livre intitulé Ouïghours, pour en finir avec les fake news. Vivas y décrit ses observations des efforts de lutte contre le terrorisme au Xinjiang et du développement de la région. Il analyse également les relations entre la US National Endowment for Democracy (la « Fondation nationale pour la démocratie ») et d’autres organisations comme le Congrès mondial des Ouïghours (CMO) sécessioniste ou encore l’ONG Human Rights Watch (HRW).

La pétition note qu’une avalanche d’insultes s’est abattue sur Vivas pour ses points de vue sur le Xinjiang et certains médias français l’ont même qualifié d’« idiot utile » ou d’« agent » acheté par la Chine.

Alors que certains signataires suspectent le site basé aux Etats-Unis d’avoir supprimé la pétition pour des raisons politiques, Zheng Ruolin, un professionnel des médias chinois et expert en études européennes vivant en France depuis de nombreuses années, explique qu’il s’agit d’un exemple flagrant de l’hypocrisie de la soi-disant « liberté d’expression », dont se targue les Etats-Unis et l’Occident.

Zheng Ruolin est l’un des signataires de la pétition en ligne.

« Les guerres d’agression sont préparées par de grandes campagnes de mensonges. La première victime dans une guerre est la vérité. C’est la raison pour laquelle, avec de plus en plus d’amis, je veux montrer un autre aspect de la Chine et lutter contre la désinformation, qui caricature la Chine et nous empêche de pleinement comprendre ce grand pays à la civilisation multimillénaire. La Chine est en concurrence avec les Etats-Unis, mais ce n’est pas l’ennemie de la France. Nous devons la traiter comme une partenaire et une amie », explique Maxime Vivas.

Alors que l’ambassade de Chine en France a également posté la pétition originale sur son compte Twitter, aucun média français n’a fait état de cette pétition. D’après certains observateurs, il s’agit là d’une omission délibérée.