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Le nouvel ambassadeur de Chine aux États-Unis insiste sur la construction de ponts entre les deux pays

French.china.org.cn | Mis à jour le 30. 07. 2021 | Mots clés : Qin Gang,ambassadeur de Chine aux États-Unis


Le nouvel ambassadeur de Chine aux États-Unis, Qin Gang, s’adresse à des médias chinois et américains à son arrivée aux États-Unis, le 28 juillet 2021. [Photo/Xinhua]


Qin Gang s'est engagé à améliorer les relations avec Washington et a appelé à une coexistence pacifique

Il y a quatre ans, Qin Gang, alors ministre adjoint des Affaires étrangères et directeur du département du protocole du ministère chinois des Affaires étrangères, a reçu la copie des lettres de créance de Terry Branstad, venu à Beijing pour servir en tant qu’ambassadeur des États-Unis en Chine.

Mercredi, M. Qin est arrivé à Washington en tant que nouvel envoyé principal de Beijing auprès de la plus grande économie du monde, déclarant que « la porte des relations sino-américaines, qui est déjà ouverte, ne peut être fermée ».

Les termes « ponts » et « chemin » se sont imposés comme des mots-clés dans plusieurs déclarations ou messages qu'il a délivrés à son arrivée aux médias locaux, aux internautes, à la communauté chinoise aux États-Unis et aux étudiants de Chine.

Il a souligné la nécessité de créer des ponts entre les deux nations et de trouver une voie pour la coexistence pacifique de ces deux pays avec des systèmes politiques et des cultures différents.

Les propos de M. Qin démontrent la sincérité de Beijing afin de maintenir à flot l'une des relations bilatérales les plus importantes au monde, ainsi que les grands défis et difficultés auxquels les deux parties doivent faire face, ont avancé des experts et des organisations professionnelles.

« Avec ces remarques, Beijing envoie le signal clair que la porte de la coopération est grande ouverte malgré les relations actuellement difficiles », a affirmé Yuan Zheng, directeur adjoint de l'Institut des études américaines de l'Académie chinoise des sciences sociales.

M. Qin prend son poste alors que le monde surveille de près les relations sino-américaines, qui ont récemment été tendues par les accusations américaines sur des questions telles que la recherche de l'origine du COVID-19, Taïwan, et les droits de l’Homme dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang.

Il succède à Cui Tiankai, qui a été ambassadeur pendant huit ans et a quitté ses fonctions en juin. Avec une formation dans la gestion des affaires européennes, M. Qin, 55 ans, s’est fait connaître en tant que porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Son arrivée aux États-Unis intervient peu de temps après la visite de deux jours en Chine de la sous-secrétaire d'État américaine Wendy Sherman, qui s'est achevée lundi.

Lors des entretiens avec Mme Sherman à Tianjin, Beijing a présenté à Washington deux listes sur les « méfaits américains qui doivent cesser » et les « cas individuels clés qui préoccupent la Chine ». Beijing a également distingué trois domaines dans lesquels les États-Unis ne devraient pas franchir la ligne : le système politique, le développement et la souveraineté de la Chine.

S'adressant à des médias chinois et américains à Washington, M. Qin a déclaré que les relations sino-américaines étaient « une fois de plus arrivées à un nouveau tournant critique », affirmant qu'il cherchera à traduire dans la réalité le « respect mutuel, l'égalité, la coopération gagnant-gagnant et la coexistence pacifique » des deux pays.

« Je suis impatient de travailler en étroite collaboration avec eux pour sauvegarder les fondements des relations sino-américaines, défendre les intérêts communs des deux peuples et m'efforcer de remettre les relations sino-américaines sur les rails », a ajouté M. Qin.

Yuan Zheng, de l’Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré que la prise de fonction de M. Qin à Washington « marquait déjà des progrès dans les relations bilatérales » et montrait un certain degré de consensus dégagé par les diplomates des deux parties.

« Les remarques du nouvel ambassadeur de Chine semblent amicales. Néanmoins, Beijing ne reculera pas sur les questions qui touchent à ses principes », a prévenu M. Yuan.

Les propos de M. Qin montrent que la Chine « adopte toujours une approche productive et progressiste (dans les relations avec les États-Unis) et n'a aucune intention de confrontation », a avancé M. Yuan.

Douglas Barry, directeur principal de la communication et des publications du Conseil des affaires américano-chinois (US-China Business Council), a déclaré que l'organisation était « ravie d'accueillir le nouvel ambassadeur ».

« Nous encourageons les deux gouvernements à redoubler d'efforts pour se rencontrer régulièrement de bonne foi et avec un esprit ouvert pour résoudre les désaccords, dont certains affectent non seulement nos deux pays mais le monde », a indiqué M. Barry.

« Les récentes interactions diplomatiques bilatérales montrent que Washington a une définition unilatérale de sa coopération avec Beijing, car il cherche une collaboration américano-chinoise dans un nombre limité de domaines, tels que l'Iran, les problèmes nucléaires dans la péninsule coréenne et le changement climatique », a affirmé un expert anonyme.

Su Xiaohui, directeur adjoint du Département des études américaines à l'Institut chinois des études internationales, a soutenu : « D'un côté, les États-Unis s'attendent à ce que la Chine serve leurs intérêts, et de l'autre, ils continuent à réprimer et à contenir la Chine. Il est impossible pour la Chine d'accepter un tel scénario. »

« Une vision raisonnable de la coopération doit être fondée sur le respect mutuel, l'égalité et les avantages mutuels, et la Chine a clairement expliqué ce principe aux États-Unis », a avancé M. Su.

Terry Branstad a quitté son poste d’ambassadeur des États-Unis en Chine l'année dernière, et Washington n'a pas encore annoncé son prochain ambassadeur en Chine.



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Source:french.china.org.cn