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Des échantillons de sang suggèrent des infections au COVID-19 en Italie dès 2019

French.china.org.cn | Mis à jour le 23. 07. 2021 | Mots clés : COVID-19,Italie

Des suggestions selon lesquelles le nouveau coronavirus aurait été en circulation en Europe des mois avant que la Chine ne confirme officiellement le premier cas à Wuhan ont été ravivées par une nouvelle étude sur des échantillons de sang prélevés en Italie dès octobre 2019.

Des chercheurs sur le cancer de l'Istituto Nazionale dei Tumori (Institut national des tumeurs) de Milan ont rapporté dans un article publié lundi que de nouveaux tests d'échantillons de sang prélevé avant la pandémie dans deux laboratoires avaient révélé contenir des anticorps normalement associés à l'infection au COVID-19.

« Les résultats de ce nouveau test suggèrent que ce que nous avons précédemment rapporté chez des patients asymptomatiques est un signal plausible d'une circulation précoce du virus en Italie », a déclaré au Financial Times Giovanni Apolone, l'un des chercheurs.

« Si cela se confirme, cela expliquerait l'explosion des cas symptomatiques observée en Italie. Le SARS-CoV-2, ou une version antérieure, aurait circulé silencieusement, de manière non détecté. »

Avant le début de la pandémie, des chercheurs italiens avaient testé 959 personnes pour le cancer du poumon. L'année dernière, ils ont retesté ces échantillons à la recherche d'anticorps liés au coronavirus, et ont affirmé avoir trouvé des traces d'infection au COVID-19 dans certains échantillons.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé que d'autres tests soient effectués, et les échantillons ont été envoyés au laboratoire VisMederi à Sienne, en Italie, ainsi que vers un établissement de l'Université Erasmus aux Pays-Bas, affilié à l'OMS.

Des résultats positifs

Selon le Financial Times, trois échantillons testés de nouveau par Erasmus et VisMederi ont obtenu des résultats positifs pour l'anticorps IgM lié au COVID-19.

Des chercheurs du laboratoire VisMederi ont retesté 29 des échantillons italiens, dont certains positifs et d'autres négatifs. Ils ont également retesté 29 cas témoins de 2018.

L'article a été publié en tant que prépublication sur le site Internet scientifique medRxiv et n'a pas encore été évalué par des pairs. Marion Koopmans, responsable de la virologie à l'Université Erasmus, a déclaré que cette nouvelle étude pourrait ne pas être concluante.

Elle a souligné que les résultats de la nouvelle étude étaient « intéressants », mais que selon les critères stricts de l'université, aucun des échantillons n'avait fourni de preuve concluante d'une infection antérieure au COVID-19.

« Nous utilisons un seuil assez strict et ne pouvons exclure qu'une partie de la réactivité observée soit réelle », a-t-elle été citée par le Financial Times.

« Cependant, pour confirmer une circulation plus précoce, nous recommandons des études sur les patients atteints d'une maladie inexpliquée pour une confirmation virologique. Cela ne signifie pas que c'est impossible […] Juste que d'autres preuves sont nécessaires. »

Selon l'étude, aucun des échantillons ne contenait « des niveaux suffisamment élevés de chacun des trois types d'anticorps » qu'Erasmus exige pour être considéré comme une preuve d'infection.

Gabriella Sozzi, l'une des chercheuses italiennes, a déclaré que dans neuf échantillons qui, selon VisMederi, étaient positifs pour l'infection, « les niveaux d'anticorps IgM étaient inférieurs au seuil fixé par Erasmus ».

Le virus a peut-être été « moins agressif ou contagieux » pendant la période pré-pandémique, a avancé Mme Sozzi au Financial Times, ajoutant que cela rendait « nécessaire l'utilisation de tests très sensibles malgré le risque de trouver des cas de “faux positifs” ».

Selon le Financial Times, l'OMS a déclaré être « reconnaissante » envers les scientifiques essayant de faire progresser la compréhension des origines du COVID-19. L’OMS a ajouté qu’elle n’avait « pas été impliquée dans l'analyse en laboratoire » et que les résultats « ont mis en évidence le défi de mener des tests d'anticorps sur des échantillons datant de 2019 ».


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Source:french.china.org.cn