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COVID-19 : plus de scientifiques internationaux rejettent la théorie de la fuite d’un laboratoire

French.china.org.cn | Mis à jour le 09. 07. 2021 | Mots clés : fuite d’un laboratoire,COVID-19

Alors que certains médias et politiciens occidentaux continuent de déformer les points de vue de la communauté scientifique sur l’origine du COVID-19 à des fins politiques et exercent une pression sur les scientifiques, un nombre croissant d’entre eux prennent la parole pour rejeter la théorie soutenue par les Etats-Unis d’un virus qui aurait « fuité » d’un laboratoire. Les scientifiques espèrent que les voix objectives et scientifiques seront plus largement entendues, ce qui engendrera une couverture médiatique plus objective sur les origines du nouveau coronavirus dans les médias occidentaux.

Mercredi, un groupe de 21 scientifiques internationaux menés par le professeur Edward Holmes de l’Université de Sydney et le professeur Andrew Rambaut de l’Université d’Edinbourg ont fait savoir dans un article, que l’origine la plus vraisemblable du COVID-19 était zoonotique et qu’il n’y avait « aucune preuve venant confirmer l’hypothèse d’un accident de laboratoire ». 

D’après l’Université de Sydney, il n’y a aucune preuve sur le fait que l’Institut de virologie de Wuhan possédait ou travaillait sur un progéniteur du SARS-CoV-2 avant la pandémie. 

David L. Robertson, un professeur du Centre pour la recherche virale de la MRC-Université de Glasgow et l’un des cosignataires de cet article, a déclaré jeudi que le sujet des origines du COVID-19 était devenu « extrêmement politisé ». Selon lui, « il est important de s’assurer que les bonnes enquêtes reçoivent la priorité, c’est-à-dire que nous suivions les pistes émanant des éléments de preuve et que nous ne nous retrouvions pas à faire de certains individus ou certaines institutions des boucs-émissaires en nous basant sur des scénarios hypothétiques ».

« Il y a eu beaucoup de spéculations dans les médias sur les origines du SARS-CoV-2. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’exposer clairement les preuves scientifiques », a-t-il souligné. David L. Robertson espère qu’en présentant les preuves de façon claire et rationnelle, « nous pourrons recentrer [cette enquête] sur la science ».

En début de semaine, 24 scientifiques internationaux ont publié une lettre ouverte dans le journal The Lancet, réaffirmant l’hypothèse des origines naturelles du nouveau coronavirus, ainsi que leur soutien ferme envers les professionnels de la santé et les scientifiques de Chine et du monde entier. Ce point de vue avait déjà été revendiqué dans leur première lettre ouverte conjointe publiée en février 2020 dans The Lancet, alors que l’administration Trump tentait de dénigrer, d’attaquer et de stigmatiser la Chine sur le COVID-19.

Peter Daszak, un membre de l’équipe menée par l’OMS pour enquêter sur l’origine du nouveau coronavirus, fait partie de ces 24 scientifiques. Dans la lettre publiée lundi, il souligne qu’au-delà de réaffirmer leur solidarité avec les personnes qui ont été confrontées en Chine à l’épidémie, les scientifiques voulaient faire connaître leur point de vue sur le scénario le plus vraisemblable, selon lequel le SARS-CoV-2 aurait une origine naturelle et ne proviendrait pas d’un laboratoire. 

Cependant, cette lettre ouverte n’a reçu que très peu de publicité aux Etats-Unis et dans d’autres organes médiatiques occidentaux, qui ont particulièrement soutenu la théorie de la fuite d’un laboratoire, indique une source proche des auteurs de la lettre ouverte. Il note que les choses pourraient commencer à changer avec le nombre croissant de scientifiques s’exprimant ouvertement contre la théorie de la fuite d’un laboratoire. 

Le virologue Charles H. Calisher, un professeur de l’Université de l’Etat de Colorado et l’un des cosignataires des deux lettres ouvertes publiées dans The Lancet, a déclaré mercredi qu’un grand nombre de médias et de personnes interprétaient et comprenaient de façon erronée ce que les scientifiques avaient indiqué dans leur première lettre, « alors que celle-ci a été publiée dans un langage clair ». 

« Nous avons ressenti la nécessité de réaffirmer ce que nous avions dit précédemment. […] Ni nous ni personne d’autre ne connaissions la source du SARS-CoV-2. Accuser le gouvernement et les scientifiques chinois est répréhensible, car il n’existe aucune donnée définitive indiquant la source de ce virus », explique-t-il. 

« Les origines du SARS-CoV-2 ne sont pas certaines pour le moment. Il est possible que celles-ci ne soient jamais pleinement établies, mais la nature est une force puissante et, à mon avis, le scénario le plus vraisemblable est que le virus s’est transmis des animaux aux humains, et qu’il a ensuite évolué chez les humains. Les meilleures preuves scientifiques disponibles à ce jour vont dans ce sens. […] Il ne peut y avoir de place pour les rumeurs infondées ou les théories conspirationnistes alimentées à d’autres fins », déclarait mercredi Jeremy Farrar, le directeur de la fondation caritative internationale Wellcome Trust (qui soutient la science pour la résolution des défis sanitaires urgents) et l’un des auteurs de la lettre. 

Au cours des six derniers mois, la presse de droite a contacté les auteurs de la première lettre conjointe de façon individuelle et répétée pour leur demander si ces derniers n’avaient pas changé leur point de vue. Le Daily Mail a par exemple publié des photos de l’ensemble des scientifiques ayant signé la première lettre, affirmant que certains d’entre eux avaient changé d’avis et croyaient désormais dans la théorie de la « fuite d’un laboratoire ».

Le gouvernement des Etats-Unis est engagé dans une manipulation politique flagrante, discréditant les accomplissements de la Chine en matière de lutte anti-épidémique, faisant la promotion de la théorie de la fuite d’un laboratoire chinois, vilipendant le rapport de la mission conjointe de l’OMS faisant pourtant autorité, muselant les scientifiques et les experts défendant l’objectivité, utilisant ses services de renseignement pour enquêter et réclamant une enquête soi-disant « indépendante » qui exclurait la Chine. 

Des scientifiques américains et australiens de renom se concentrant sur l’enquête pour trouver l’origine du COVID-19 font désormais face à une pression politique colossale et certains d’entre eux ont été mis à l’écart pour n’avoir pas cédé aux théories conspirationnistes soutenues par les politiciens. « Une telle pression risque d’affecter les prochaines études scientifiques sur les origines du COVID-19 et de réduire l’efficacité de la communauté scientifique internationale », avertit Charles H. Calisher. 

« La science a les meilleurs résultats dans un environnement de confiance et de respect, qui permet une collaboration objective et transparente », note Gerald Keusch, un professeur en médecine et santé internationale à la Faculté de médecine et de santé publique de l’Université de Boston, qui fait partie des cosignataires de la lettre ouverte.

Cette nouvelle lettre ouverte publiée dans The Lancet est une réaffirmation qu’il existe toujours un soutien important pour les scientifiques en Chine et à travers le monde qui travaillent sur le COVID-19, et que les attaques personnelles ne changeront pas les faits : il n’existe pas de preuve d’une fuite d’un laboratoire.

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Source:french.china.org.cn