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L’ONU devrait jouer un rôle important dans la lutte mondiale contre l’épidémie

French.china.org.cn | Mis à jour le 15. 04. 2020 | Mots clés : COVID-19,ONU,Nations unies

L’épidémie de COVID-19 est une pandémie mondiale. Au 13 avril, il y avait plus de 1,8 million de cas confirmés dans le monde et 110 000 décès. Aucun des cinq continents n’a été épargné, et plus de 200 pays et régions sont touchés par cette épidémie. Dans la situation actuelle de danger, il est impératif d’élargir et de renforcer la coopération internationale et les mesures conjointes de défense et de contrôle. L’Organisation des Nations unies (ONU) devrait jouer un rôle de plus en plus important et intervenir de plus en plus dans les initiatives mondiales visant à stopper la propagation de l’épidémie et à sauver davantage de vies.

L’ONU est aujourd’hui l’organisation internationale qui a le plus d’autorité au monde et le Conseil de sécurité a pour responsabilité principale d’assurer la paix et la stabilité mondiales. A l’heure actuelle, l’ONU et le Conseil de sécurité ont la nécessité et la responsabilité de jouer un rôle important pour faire face à la plus grande crise de santé publique d’après-guerre. Face à une épidémie comme le COVID-19, faire retomber son malheur son autrui et rejeter ses responsabilités sur autrui conduisent à une impasse. Aucun pays ne peut survivre seul. L’unité, la coopération et l’entraide sont des modalités fondamentales.

Le 12 mars, le président Xi Jinping a téléphoné le secrétaire général des Nations unies António Guterres pour appeler « la communauté internationale à intensifier ses actions et mener efficacement la coopération internationale en matière de défense et de contrôle conjoints ». Le président Xi a souligné que la survenue de l’épidémie de COVID-19 montrait une fois de plus que l’humanité est une communauté de destin. La communauté internationale doit développer un sentiment de communauté de destin, s’entraider dans la vigilance, travailler ensemble pour faire face aux risques et aux défis, et faire de la planète un beau foyer.  

Récemment, six pays, dont Singapour, le Ghana et l’Indonésie, ont soumis un projet de résolution sur la « Solidarité mondiale pour lutter contre le COVID-19 » à l’Assemblée générale des Nations unies, réaffirmant leur attachement à la coopération internationale et au multilatéralisme, soutenant le système des Nations unies pour que l’organisation joue un rôle central dans la réponse à l’épidémie, et appelant tous les pays à suivre les principes directeurs suggérés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), renforcer le partage d’informations et d’expériences utiles, et souligner que toute forme de discrimination, racisme et xénophobie ne sera tolérée, afin de répondre efficacement à l’épidémie. Le projet de résolution a été adopté par l’Assemblée générale des Nations unies le 2 avril et soutenu par 188 pays, dont la Chine.

Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu avec le président américain Donald Trump le 2 avril, le premier appel entre les deux chefs d’Etat après le début de l’épidémie. L’Elysée et la Maison Blanche ont également publié un communiqué disant que MM. Macron et Trump s’étaient concertés pour organiser un Sommet spécial des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies en visioconférence. Ils ont convenu de renforcer la coopération entre les cinq membres du Conseil de sécurité et de pousser à la cessation des conflits armés dans les zones touchées afin de surmonter l’épidémie. Une personnalité à l’Elysée a souligné que le Conseil de sécurité était dans une situation de division depuis ces dernières années. S’il était possible d’organiser un sommet spécial des cinq membres permanents, cela enverrait un signal fort au monde pour répondre conjointement à la crise.

M. Macron a déclaré qu’il s’était entretenu avec les autres dirigeants des pays membres permanents du Conseil de sécurité et espérait que tous les cinq, ils se feraient l’écho de la proposition d’António Guterres pour adopter une résolution. La France espère que le Sommet spécial permettra de sortir de l’impasse et lancera rapidement la coopération internationale en réponse à l’épidémie, car « c’est au centre de la mission du Conseil de sécurité ». M. Macron a particulièrement souligné que le virus n’avait pas de nationalité et que les pays devaient coordonner leurs actions car « la division ne peut pas résoudre la crise mondiale » et « qu’il faut éviter de revenir au nationalisme ».

Le même jour, après des consultations avec 10 autres pays en dehors des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, l’Allemagne a envoyé une lettre conjointe au Secrétaire général de l’ONU suggérant la tenue d’une conférence internationale sur le COVID-19. 

Le 3 avril, M. Guterres a publié un communiqué de presse, estimant que la conférence internationale sur la réponse à l’épidémie pourrait se tenir dans un proche avenir, et la date précise sera décidée après le sommet spécial du Conseil de sécurité de l’ONU recommandé par la France et les Etats-Unis.

La victoire mondiale contre le COVID-19 est cruciale.

M. Guterres a déclaré que des milliers de membres du personnel de l’OMS se battaient en première ligne dans la lutte contre l’épidémie, aidaient les Etats membres à lutter contre l’épidémie et fournissaient des conseils, de la formation, du matériel et une assistance vitale spécifique aux pays les plus vulnérables. Il a particulièrement mentionné les réussites extraordinaires de l’OMS contre le virus Ebola.

9 avril, le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu une réunion à la demande de 10 membres non permanents du Conseil de sécurité, dont l’Allemagne, pour entendre un exposé de la situation par M. Guterres, et de discuter de questions majeures comme la gestion des crises mondiales et la cessation des conflits armés dans le monde. Il s’agit de la première réunion du Conseil de sécurité depuis le début de l’épidémie de COVID-19, et elle a également pris un bon départ pour que le Conseil de sécurité prenne des mesures conjointes pour faire face à cette épidémie. 

M. Guterres a proposé un cessez-le-feu immédiat dans les conflits armés à travers le monde pour empêcher la propagation de l’épidémie, qui sera une catastrophe encore plus grande pour les pays en état de guerre. Les parties au conflit doivent mettre un terme aux hostilités, faire de la santé et de la sécurité des personnes leurs priorités, mettre de côté leurs différences, déposer les armes, cesser les conflits, gagner du temps pour la prévention et le contrôle de l’épidémie et ouvrir un espace pour la coopération, tout en créant également les conditions d’un règlement politique des différends.

L’opinion publique estime généralement que face à cette catastrophe, il est nécessaire que les Nations unies mobilisent tous les pays dans le monde pour agir immédiatement et prendre conjointement des mesures antiépidémiques afin de prévenir la propagation intérieure et les importations de l’étranger. Les pays ne pourront effectivement arrêter ou réduire la propagation du COVID-19 d’un pays à l’autre qu’en prenant des mesures de prévention et de contrôle identiques. 

La lutte mondiale contre le COVID-19 requiert une coopération internationale. Les Nations unies peuvent autoriser l’OMS à organiser les forces mondiales pour fournir une aide matérielle et des fournitures médicales à certains pays gravement touchés, notamment pour aider les pays en développement dont les systèmes de santé publique sont faibles à se préparer à faire face. Il est nécessaire que les Nations unies ou l’OMS mettent en place une plateforme Internet mondiale d’information pour échanger les expériences et les traitements contre l’épidémie, mener des recherches conjointes internationales et développer des médicaments et des vaccins.

L’épidémie dure depuis plusieurs mois et aucun tournant n’a été enregistré jusqu’à présent. Les professionnels ont souligné que cette catastrophe entraînerait des pertes incalculables pour les économies de tous les pays et pour l’économie mondiale. L’ONU devrait jouer un rôle important dans la prévention du ralentissement économique mondial. Certains experts suggèrent que les Nations unies établissent un mécanisme de collaboration conjoint pour assurer la fluidité du transport aérien, maritime, ferroviaire et routier des biens entre les pays, et pour réduire ou éviter l’interruption de la chaîne d’approvisionnement en matière de production.

La Chine a déployé des efforts inlassables pour renforcer la coopération internationale et répondre conjointement à la situation épidémique. L’épidémie est une épreuve commune pour les gouvernements, les Nations unies et la communauté internationale. La Chine soutient le rôle de chef de file et de coordination des Nations unies et de l’OMS dans la lutte contre l’épidémie, et apprécie l’initiative mondiale de cessez-le-feu, le lancement du plan mondial de réponse humanitaire, la publication du rapport intitulé « Responsabilité partagée, solidarité mondiale : répondre aux conséquences socio-économiques du Covid-19 » de M. Guterres. 

Tout porte à croire qu’avec les efforts conjoints de tous les pays du monde, en soutenant activement les Nations unies et l’OMS et en renforçant la coopération internationale, il sera possible de venir à bout de cette épidémie.  


Par Shen Xiaoquan, chercheur au Centre de recherche des questions mondiales de l’Agence de presse Xinhua


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Source:french.china.org.cn