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Condamnation des restrictions américaines sur les médias chinois

French.china.org.cn | Mis à jour le 04. 03. 2020 | Mots clés :

Les Etats-Unis doivent « immédiatement corriger leurs mesures abusives » consistant à fixer un plafond sur le personnel de cinq médias chinois opérant aux Etats-Unis, a enjoint mardi le ministère chinois des Affaires étrangères, avertissant que la Chine se réservait le droit de prendre des contre-mesures.

Lundi, le Département d’Etat des Etats-Unis a annoncé la mise en place d’une limite sur le nombre de citoyens chinois autorisés à travailler aux Etats-Unis pour cinq organisations, qu’il avait désignées en février comme des « missions étrangères » : l’agence d’information Xinhua, le réseau China Global Television Network (anciennement CCTV International), la chaîne de radiodiffusion Radio Chine Internationale, la société China Daily Distribution Corporation et l’entreprise Hai Tian Development USA (le distributeur aux Etats-Unis du People’s Daily).

Ce plafonnement prendra effet à partir du 13 mars et fera passer le nombre actuel cumulé d’employés chinois dans ces entreprises de 160 à 100.

La Chine est fermement opposée à cette mesure et la condamne fermement. Il s’agit d’une « répression politique infondée » sur ces cinq médias, ainsi qu’une décision basée sur une mentalité de guerre froide et un parti pris idéologique, a déclaré mardi Zhao Lijian, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse journalière.

Selon lui, les journalistes chinois en poste aux Etats-Unis ont toujours respecté strictement les lois américaines, observé l’éthique journalistique et réalisé des reportages guidés par les principes d’objectivité, d’équité, de vérité et de précision, a-t-il ajouté. Sous le terme de « plafonnement du personnel », cette mesure constitue en réalité une « expulsion » des journalistes chinois.

« Cette mesure risque d’affecter gravement la couverture normale des médias chinois aux Etats-Unis, de nuire considérablement à la réputation des médias chinois et de perturber sérieusement les échanges interpersonnels normaux entre les deux pays », a-t-il mis en garde.

Zhao Lijian a affirmé que cette mesure était le résultat d’une « répression croissante » des journalistes chinois aux Etats-Unis depuis 2018, lorsque le pays avait exigé de certains médias chinois qu’ils s’enregistrent comme « agents étrangers ».

« Cette mesure met en lumière l’hypocrisie de la soi-disant liberté de presse, dont se targuent les Etats-Unis. […] Il s’agit clairement d’une mesure inique et d’une tentative d’intimidation », a-t-il insisté, ajoutant que cette mesure allait nuire gravement aux liens sino-américains.

Réfutant les commentaires américains selon lesquels il s’agirait d’une « mesure de réciprocité », le porte-parole a maintenu qu’il s’agissait d’une discrimination de la part des Etats-Unis à l’encontre des médias chinois. « La Chine n’a jamais imposé de limites sur le nombre de bureaux et d’employés des médias américains en Chine », a-t-il précisé.

De leur côté, les Etats-Unis restreignent depuis 2018 les visites des journalistes chinois en refusant de leur accorder des visas et au moins 21 personnes ont vu leur demande de visa rejetées depuis 2019, a noté Zhao Lijian.

« Cette fois-ci, les Etats-Unis ont de nouveau commis une erreur en expulsant virtuellement 60 employés de médias chinois opérant aux Etats-Unis. Est-ce cela la réciprocité ? », a-t-il demandé.

D’après le porte-parole, 9 médias chinois opèrent aux Etats-Unis, tandis que la Chine compte 29 médias américains sur son territoire. Alors que la politique de visa en Chine permet aux journalistes américains de voyager à partir de et vers la Chine de nombreuses fois avant l’expiration de leur visa, les Etats-Unis « ont adopté des mesures discriminatoires ciblant les journalistes chinois » en émettant uniquement des visas à entrée unique, a-t-il fait remarquer. Par ailleurs, le coût d’un visa pour les Etats-Unis est plus de deux fois supérieur à celui pour la Chine.

« Les Etats-Unis vont-ils mettre en œuvre ce genre de réciprocité pour les médias de pays autres que la Chine ? […] Ce sont les Etats-Unis, qui ont en premier enfreint les règles du jeu. La Chine n’a pas d’autre choix que de suivre », a-t-il souligné.

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Source:french.china.org.cn