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La Chine demande au Canada le retour de Meng Wanzhou

French.china.org.cn | Mis à jour le 10. 05. 2019 | Mots clés : Meng Wanzhou


Geng Shuang, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a exhorté jeudi le Canada à libérer immédiatement la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, et demandé aux Etats-Unis qu'ils annulent le mandat d'arrêt et la demande d'extradition à son encontre.

Mme Meng a assisté à une audience au tribunal à Vancouver mercredi, durant laquelle ses avocats ont déclaré que sa détention était illégale et qu'elle avait l'intention de demander la suspension de la procédure d'extradition. Ils ont affirmé que les propos du président américain Donald Trump, qui affirmait que les poursuites pourraient être abandonnées si cela pouvait contribuer aux négociations commerciales avec la Chine, montraient que l'affaire était motivée par des considérations politiques.

« C'est un incident politique grave », a déclaré M. Geng. Il a exhorté le Canada à prendre la position de la Chine au sérieux et à permettre à Mme Meng de rentrer en Chine. Il a déclaré que les Etats-Unis et le Canada abusaient de leur traité d'extradition bilatéral et prenaient des mesures coercitives à l’encontre d’une ressortissante chinoise sans raison, abusant de ses droits et intérêts légitimes.

Mme Meng avait été arrêtée le 1er décembre à l’aéroport de Vancouver à la demande des Etats-Unis, accusée de fraude liée à une violation présumée des sanctions imposées à l’Iran par les Etats-Unis. Elle avait été libérée sous caution et risque une possible extradition.

Mme Meng et Huawei ont à plusieurs reprises nié tout acte répréhensible. Huawei a fait savoir mercredi dans un communiqué de presse que l'arrestation de Mme Meng, « ordonnée par les Etats-Unis, constituait une procédure abusive illégale », guidée par des considérations politiques et tactiques, et non par le droit. 

Huawei a exprimé sa confiance en l'innocence de Mme Meng.

L’action en pénal intentée contre Mme Meng repose sur des allégations tout simplement fausses, a indiqué le communiqué, ajoutant qu'il n'y avait aucune preuve prouvant qu’elle avait commis des actes de tromperie, fait preuve de malhonnêteté ou fait usage de moyens frauduleux. Les actions contre Mme Meng ont entraîné des violations graves et répétées de ses droits, selon ce communiqué, qui ajoute que ses bagages avaient été fouillés, son téléphone portable et d'autres appareils électroniques saisis et qu’elle avait été contrainte de révéler ses mots de passe. 

L'arrestation de Mme Meng a violé un principe fondamental du traité d'extradition Canada-Etats-Unis et de la loi canadienne sur l'extradition, parce que ce dont on l’accuse n’est pas un crime au Canada, note le communiqué. Les facteurs politiques en jeu au cours du processus d'extradition pourraient conduire à une grave violation du droit, et les droits légitimes de Mme Meng pourraient également subir des atteintes. « Nous avons confiance dans le processus judiciaire canadien et nous sommes impatients de voir la remise en liberté de Mme Meng », souligne le communiqué.


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Source:french.china.org.cn