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Approfondir les relations entre le Bénin et la Chine

French.china.org.cn | Mis à jour le 03. 09. 2018 | Mots clés : FCSA
L’ambassadeur du Bénin en Chine, Simon Pierre Adovèlandé


SIMON PIERRE ADOVÈLANDÉ*

À la veille de ses 60 ans d’indépendance en 2020, le Bénin renoue avec son passé historique, celui d’être au carrefour des routes commerciales et des échanges humains de l’Afrique de l’Ouest. Le Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) participe à ce renouveau.

Fier de notre culture qui a traversé toutes les frontières, à l’image du jazz qui plonge ses racines au Bénin, notre pays se distingue par sa grande stabilité et la sécurité qu’il assure dans la région. La tenue du sommet de Beijing permet de valoriser les réalisations concrètes que le Bénin a déjà accomplies avec la Chine et de montrer notre potentiel économique, culturel et historique.

Un format de coopération  en évolution constante

Rétrospectivement, quand on regarde l’histoire des nombreux sommets, on s’aperçoit que ce sont les autres qui ont essayé de parler pour nous. Or, personne ne parlera des bonnes choses qui se passent en Afrique si les Africains ne le font pas eux-mêmes. À cet égard, le format du FCSA est une réussite car il ne cesse de s’améliorer et reste au plus près des préoccupations des Africains. La concertation périodique permet une évaluation de chaque sommet afin de lancer ensuite les projections, de définir le contenu de la déclaration ainsi que le plan d’action.

Ma mission d’ambassadeur est d’assurer la cohérence des projets phares du programme de développement « Bénin Révélé », lancé en 2016 par le président Patrice Talon, et le plan d’action qui sera décidé à l’issu du sommet.

Le Bénin fonde de grands espoirs sur cette nouvelle rencontre entre l’Afrique et la Chine. C’est une étape qui lui permettra de passer, sur les plans politique et économique, à un niveau supérieur de coopération avec notre partenaire privilégié, la Chine. Je pense notamment à la valorisation de nos produits sur le marché chinois et au développement de notre industrie avec des ressources financières qui sortent des schémas classiques de l’aide au développement.

Les bienfaits du multilatéra-lisme dans les relations Afrique-Chine

Bien sûr, le Bénin n’est pas le plus grand pays du continent mais il occupe en Afrique de l’Ouest une position stratégique sur « la Ceinture et la Route ».  

Le port maritime de Cotonou, la construction de l’aéroport international avec l’aide de la Chine et les projets de lignes ferroviaires vont transformer le Bénin en un véritable hub de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO). Imaginez un TGV qui relierait les 16 capitales de l’Afrique de l’Ouest !

Par ailleurs, les relations bilatérales entretenues par la Chine avec chaque pays d’Afrique ont créé une dynamique inédite qui s’est étendue au niveau institutionnel des cinq ensembles sous-régionaux du continent et de l’Union africaine. Un partenariat multilatéral solide a été tissé entre l’Afrique et la Chine à travers l’Agenda 2063. La force de ce sommet repose sur le multilatéralisme que la Chine a renouvelé par l’initiative « la Ceinture et la Route » et l’idée de « la communauté de destin pour l’humanité ».

Je tiens d’ailleurs à féliciter l’Afrique du Sud qui a fait un travail magnifique de rassemblement et de coordination des pays africains avec la Chine. Le Sommet de Beijing est le résultat d’un dialogue permanent qui a su intégrer les contributions de chacun pour le bien commun de l’Afrique et de la Chine.


*SIMON PIERRE ADOVÈLANDÉ est ambassadeur du Bénin en Chine.


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Source:La Chine au Présent