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Chine-Sénégal : une coopération pleine de promesses

French.china.org.cn | Mis à jour le 03. 09. 2018 | Mots clés : FCSA
L’ambassadeur du Sénégal en Chine, Mamadou Ndiaye

Ces dernières années, on a pu observer une croissance rapide de la coopération entre la Chine et le Sénégal dans tous les domaines. Pour faire le point sur les progrès accomplis et la direction future de la relation bilatérale, CHINAFRIQUE s’est entretenu avec l’ambassadeur du Sénégal en Chine, Mamadou Ndiaye, qui a fait part de ses opinions sur l’avenir du commerce, du tourisme et des échanges culturels entre les deux pays.

Le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) aura lieu en septembre 2018. Quelles sont les attentes du Sénégal à l’égard de ce sommet ?

Cette année va marquer le 18e anniversaire du FCSA. Dix-huit ans, c’est l’âge de la maturité. Le Forum a renforcé les relations entre la Chine et l’Afrique à tous les niveaux. Mais à présent il faut passer à un autre palier. L’Afrique est en train de mettre en œuvre son programme de développement dit Agenda 2063, et nous avons besoin du soutien de la Chine en particulier en ce qui concerne les projets intégrateurs dans les domaines de la connectivité, de l’énergie, des routes, des télécommunications, des chemins de fer et même aérien. Cela va promouvoir le commerce intra-africain.

Dans quels domaines le Sénégal et la Chine peuvent-ils continuer d’approfondir leur coopération ?

La coopération entre le Sénégal et la Chine se porte très bien et produit des résultats concrets. La Chine intervient dans l’agriculture par la mise à disposition de matériel agricole, mais aussi par le soutien qu’elle accorde aux ministères de l’Agriculture, de la Santé, de l’Éducation nationale, etc. Mais il est toujours possible de s’améliorer. À cet égard, l’accent mérite d’être mis sur le commerce, car la balance commerciale est déficitaire en ce qui concerne le Sénégal. Des efforts peuvent être également apportés dans le domaine des investissements privés. Cela nous permettra de produire un peu plus de croissance, créer de nouveaux emplois et procéder au transfert de technologie. Enfin, nous souhaitons aussi encourager la coopération entre les universités chinoises et sénégalaises surtout dans le domaine de la recherche pour combler notre écart dans le domaine de l’innovation.

Le 28 avril 2014, l’école supérieure de commerce de Bordeaux organise des activités pour la Journée culturelle chinoise à Dakar, au Sénégal. Des professeurs et des étudiants font un défilé en portant de magnifiques costumes d’ethnies minoritaires chinoises.


Le Sénégal souhaite également prendre part à l’initiative des « Nouvelles Routes de la soie ». En quoi cette initiative s’accorde-t-elle avec le Plan Sénégal Émergent ?

On peut parler de similarités dans les ambitions et les modalités des deux initiatives. Le Plan Sénégal Émergent mise beaucoup sur les partenariats, surtout avec le secteur privé. Il y a aussi l’attention dirigée vers les travaux d’infrastructure. Dans le domaine des infrastructures de transport, la Chine est le premier partenaire du Sénégal. Nous sommes en train de construire 115 km d’autoroute entre les villes de Thiès et Touba. C’est la plus grande autoroute au Sénégal. Il y a aussi l’autoroute entre Thiès, M’bour et le nouvel aéroport Blaise Diagne de Diass.

Le gouvernement sénégalais s’efforce de hisser le Sénégal dans le top 100 du projet « Doing Business » de la Banque mondiale. Quelles sont les mesures prises par le Sénégal pour améliorer le climat des affaires dans le but d’attirer les investissements étrangers, surtout ceux de la Chine ?

Le Sénégal occupe actuellement la 140e place au classement « Doing Business » et a l’ambition de faire partie, à partir de 2019, des 100 pays les plus réformateurs.

Pour atteindre cet objectif, nous comptons poursuivre les réformes en cours dans le cadre du Programme de réforme de l’environnement des affaires et de la compétitivité qui est le tableau de bord, à partir duquel le gouvernement prend, évalue et met à jour les décisions administratives nécessaires pour faciliter la création d’entreprise et encourager l’investissement.

Des mesures de simplification et de facilitation ont déjà été prises en matière d’obtention du permis de construire, d’embauche des travailleurs, de transfert de propriété et de paiement des taxes. Ces mesures seront consolidées et renforcées afin de mieux protéger les investisseurs. En outre, il a été décidé d’accélérer la mise en ligne des documents administratifs de manière à faciliter l’accomplissement de certaines formalités et l’accès à l’information relative à l’investissement.

Au total, le Sénégal est en train de mettre en œuvre 17 nouvelles réformes pour se donner les moyens de figurer parmi les 100 meilleurs réformateurs au classement de « Doing Business ».

Depuis votre entrée en fonction en août 2017, vous avez visité plusieurs institutions chinoises, dont l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger et l’université de Wuhan. Selon vous, quels sont les moyens de promouvoir les échanges humains entre les peuples chinois et sénégalais ?

Les secteurs de coopération sont nombreux, mais parlons du tourisme. Le tourisme est l’un des secteurs les plus importants de notre économie. 100 millions de touristes chinois voyagent à l’étranger chaque année. Nous voulons profiter de cette opportunité. Nous avons signé avec la Chine depuis 2014 l’accord pour le développement touristique entre les deux pays, et nous sommes en train d’élaborer un programme qui nous permettra d’encourager encore plus de Chinois de se rendre au Sénégal.

En ce qui concerne les échanges humains, nous voulons faire en sorte qu’il y ait plus de contact, notamment entre les collectivités locales, mais aussi à travers les universités. Il faut faire en sorte que les étudiants chinois découvrent l’Afrique.


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Source:La Chine au Présent