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Le président français Emmanuel Macron (Crédits photos : Zhao Lisha/China.org.cn)
Le président français Emmanuel Macron a effectué une visite d’Etat en Chine du 8 au 10 janvier. En tant que première visite d’Etat effectuée en Chine en 2018 et la première visite d’un chef d’Etat européen après le 19e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), la visite a attiré beaucoup d’attention, non sans attentes. Cette visite était emprunte d’une importance encore plus significative, compte tenu du fait qu’elle a eu lieu au moment où le président chinois Xi Jinping vient de débuter son deuxième mandat et que le président français Emmanuel Macron a encore près de cinq ans devant lui.
« C’est une visite très importante. Il s’agit de la première visite du président français depuis son élection. C’est aussi une relance de notre coopération, puisque les deux présidents, Xi Jinping et Emmanuel Macron, ont chacun près de cinq ans devant eux et ont décidé de construire un partenariat structuré et charpenté avec des objectifs très précis. Le président français s’est engagé à venir tous les ans en Chine, donc j’ai confiance dans notre coopération », a déclaré l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin au journaliste de China.org.cn le 9 janvier, lors du Forum sur la coopération franco-chinoise en matière d’IA qui s’est tenu à Beijing en présence du président français.
« Ce qui est aujourd’hui l’ambition d’Emmanuel Macron, c’est d’avoir une relation de confiance avec le président Xi Jinping pour construire des partenariats solides. La visite d’Emmanuel Macron signifie une nouvelle étape des relations sino-françaises. C’est l’occasion de redonner au rôle franco-chinois une responsabilité internationale », a ajouté M. Raffarin.
Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel et ancien ministre français des Affaires étrangères, a fait écho à ces propos. Il a indiqué au journaliste de China.org.cn que « la première visite d’Etat du président français en Chine permettra de définir la stratégie de développement commun entre la France et la Chine pour les années qui viennent. La France et la Chine sont deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, et ont un rôle économique, culturel, éducatif et climatique très important. C’est une première prise de contact et en même temps la définition de ce que va être la politique commune entre la France et la Chine pour les années à venir ».
La Chine est entrée dans une nouvelle ère après le 19e Congrès national du PCC sous la direction du gouvernement de Xi Jinping, alors qu’un changement politique profond est intervenu en France depuis l’entrée d’Emmanuel Macron à l’Elysée. « Cette coïncidence de nos temps, je crois, ouvre l’opportunité d’une période inédite sur le plan de la relation […] et de créer un texte qui doit nous permettre de penser les thèmes de cette coopération équilibrée, je l’ai dit hier à Xi’an, et qui, à mes yeux, doit nous permettre d’aborder avec beaucoup d’ambition cet agenda qui s’ouvre devant nous. C’est d’ailleurs avec cette conviction que nous allons, cet après-midi avec le président Xi Jinping, installer le Conseil d’entreprises franco-chinois, dont nous actons aujourd’hui la création », a déclaré le président Emmanuel Macron au Forum du 9 janvier.
Accompagné par un groupe d’entrepreneurs, dont Airbus, Safran, EDF, Areva et Accor, le président de la République est venu en Chine pour renforcer et équilibrer les échanges commerciaux avec la Chine. « Nous devons définir les secteurs privilégiés sur lesquels nous souhaiterons encourager un investissement chinois accru dans nos entreprises françaises, dans les grands secteurs d’activité. En plus, cet investissement peut être porteur d’opportunités pour nos entreprises », a-t-il déclaré.
Interrogé sur les échanges commerciaux entre la Chine et la France, Jean-Pascal Tricoire, président du directoire chez Schneider Electric, a exprimé son point de vue à cet égard : « Il y a plus d’investissements français en Chine que d’investissements chinois en France. Le but de ces rencontres, c’est d’équilibrer les choses et surtout de trouver des arrangements qu’on appelle gagnant-gagnant. En effet, si vous regardez de nouveau ce qui s’est passé sur les vingt dernières années, les entreprises françaises se sont énormément développées en Chine. Et pour la plupart des entreprises françaises, la Chine est devenu l’un des plus gros marchés qu’elles ont au monde ».
Le 9 janvier, le président Emmanuel Macron a tenu un entretien avec Ma Yun (ou Jack Ma), président d’Alibaba, géant chinois du commerce en ligne. Lors de cette rencontre, « le président a envoyé un fort message sur l’approfondissement des relations entre la Chine et la France et sur la volonté de faire davantage d'affaires ensemble », a indiqué Jack Ma.
A la suite du Forum, le président français a témoigné de la signature d’une lettre d’intention entre 7 établissements, un consortium français mené par Université Sorbonne Cité et un consortium chinois mené par l’Université Tsinghua, visant à formaliser leur souhait d’une coopération plus approfondie dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).
Deux autres accords engageant la société JD.com ont également été conclus en présence de M. Macron : une lettre d’intention entre Business France et JD au sujet de l’implantation en France de JD et de l’accroissement de la présence de produits français sur la plateforme JD.com, et un accord-cadre entre Fives et JD.com pour la fourniture de systèmes de tri (100 M EUR).
« JD.com va contribuer à hauteur de 2 milliards d’euros d’achat qui seront fait dans les deux prochaines années », a indiqué Christophe Lecourtier, directeur général de Bussiness France. « Tous les projets que nous pouvons développer ensemble permettront de rééquilibrer les échanges ».
Source:french.china.org.cn |