La Chine et le Canada pourraient entamer des négociations sur un accord de libre-échange

Plus d'urgence

Selon Bai Ming, chercheur à l'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique, il sera bon pour les deux pays de faire avancer les négociations. « La Chine dépend de plusieurs importations en provenance du Canada, notamment de bois, de fruits de mer et de minéraux, et le Canada a besoin du marché et des capitaux chinois », a-t-il déclaré dimanche. 

Les échanges commerciaux entre la Chine et le Canada ont bondi de 14,2 % en glissement annuel à 42,4 milliards de dollars au cours des dix premiers mois de l’année, selon les données douanières du 8 novembre. Actuellement, la Chine est le deuxième partenaire commercial du Canada. 

Etant donné le retrait de l'administration Trump du Partenariat transpacifique plus tôt cette année et sa position ferme sur l'Accord de libre-échange nord-américain (NAFTA), le Canada cherche à nouer des liens plus étroits avec la Chine, selon M. Bai. 

Outre le commerce, la visite de Justin Trudeau devrait donner lieu à un certain nombre d’accords commerciaux entre des entreprises canadiennes et chinoises dans les domaines des technologies propres et du tourisme, selon les médias étrangers. 

M. Cong a déclaré que la Chine et le Canada ont « une grande marge de manœuvre pour élargir leur coopération » dans des secteurs tels que la fabrication manufacturière, l'énergie et l'agriculture. « Au cours des deux dernières années, la coopération sino-canadienne dans son ensemble a été stable tant au niveau des investissements que des échanges commerciaux. Le Canada entretient des relations plus amicales que les Etats-Unis avec la Chine », a déclaré M. Cong.

Encore du chemin à parcourir

Bai Ming estime toutefois que la Chine ne devrait pas être trop optimiste quant aux résultats des négociations sur un accord de libre-échange pendant la visite de Justin Trudeau. « Les deux pays étudient actuellement la faisabilité de l'ALE, nous sommes encore loin d’une mise en œuvre », a-t-il déclaré, en ajoutant qu'il devrait y avoir plusieurs cycles de négociations avant que la coopération ne commence à prendre forme. 

Les médias étrangers ont également noté que le gouvernement canadien reste prudent sur la possibilité de signer un accord de libre-échange avec la Chine. Le Wall Street Journal a cité un porte-parole du ministre canadien du Commerce affirmant que le gouvernement « étudie la complexité du défi, l'ampleur de l'opportunité de création d’emploi et les réalités présentées par ce marché unique ». 

Il a également noté qu'un accord commercial de grande envergure avec la Chine pourrait causer des frictions avec d'autres partenaires commerciaux avec lesquels les entreprises canadiennes assurent une partie de leurs ventes. 

« Je pense que certains au Canada craignent que la Chine ne soit pas assez ouverte », a observé M. Bai. 

M. Cong a déclaré que le Canada accordait une attention particulière au développement rapide de la Chine dans le domaine des hautes technologies et que les préoccupations concernant la concurrence croissante dans ce domaine pourraient constituer un défi au développement du commerce et des affaires bilatéraux.