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Le 19e Congrès du Parti communiste chinois débutera le 18 octobre à Beijing. Peu avant l’ouverture de ce grand événement quinquennal chinois, Jean-Maurice Ripert, nouvel Ambassadeur de France en Chine, a partagé ses intérêts sur le congrès lors d’une conférence de presse organisée le 12 octobre à l’ambassade de France en Chine, à Beijing.
Le 19e Congrès du Parti communiste chinois
« Ce qui nous intéresse évidemment sont les orientations qui seront arrêtées à l’occasion de ce congrès, puisqu’elles inscriront pour les cinq prochaines années les orientations de la politique chinoise, non seulement sur le plan intérieur, mais aussi sur le plan international », a déclaré jeudi l’ambassadeur français.
Selon lui, les orientations décidées par le 19e Congrès influenceront les coopérations bilatérales inscrites par la France et l’Europe. « De ce point de vue, nous espérons qu’un certain nombre d’orientations se poursuivront dans un sens favorable au développement de cette coopération bilatérale entre la Chine et la France, et d’autre part entre la Chine et l’Europe », a indiqué Jean-Maurice Ripert avant de mentionner les trois domaines qui l’intéressent, à savoir la mobilité et les échanges humains, l’environnement, ainsi que le commerce et l’investissement international.
Sur la mobilité et les échanges humains, l’ambassadeur espère que le congrès encouragera les échanges et la mobilité entre les étudiants, les chercheurs et les professeurs dans les deux sens, puisque la France et la Chine sont deux puissances technologiques.
En ce qui concerne l’environnement, « Nous espérons, et nous pensons que ce sera le cas, que sous l’autorité du président de la Chine, le 19e Congrès consacrera le fait que la transition écologique et le développement durable sont des axes majeurs du développement de la Chine dans les cinq prochaines années. Et nous voulons y travailler ensemble entre la France et la Chine, qui vont jouer un rôle majeur dans l’adoption des accords de Paris, et qui participent à la réflexion actuelle sur la rédaction aux Nations Unies d’un pacte international des droits de l’environnement », a-t-il précisé.
Quant au commerce et à l’investissement international, l’ambassadeur français a d’abord rappelé les points de vue partagés entre le président Xi Jinping et le président Emmanuel Macron à propos de la mondialisation et du multilatéralisme. Il a indiqué qu’il serait important de vérifier après le 19e Congrès que « nous avons toujours cette même volonté de travailler au renforcement de l’économie internationale des échanges et des investissements croisés […] L’ouverture de nos marchés réciproques en Europe et en Chine, la transparence des appels d’offres, des conditions équitables de concurrence et de financement, sont des sujets que l’on va travailler ensemble », a-t-il ajouté.
L’initiative de « la Ceinture et la Route » est une initiative extrêmement importante
Pour Jean-Maurice Ripert, et « comme le président Macron l’a dit lui même », l’initiative de « La Ceinture et la Route » avancée par la Chine sous la direction du président Xi est une initiative extrêmement importante, mais aussi une initiative d’une ambition considérable. « Il faut donc bien penser la façon dont nous allons la réaliser ensemble », a-t-il déclaré.
Selon l’ambassadeur, la France souhaite contribuer et aider les pays en développement. Elle a montré sa volonté en participant en mai au Forum de « La Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, et les autorités publiques françaises se mettent en ordre de marche pour pouvoir participer aux financements des projets de « La Ceinture et la Route ». M. Ripert a cité trois agences : l’Agence française de développement, qui est installée en Chine et qui va signer plusieurs centaines de millions d’euros de contrats avec des partenaires financiers chinois pour développer des projets ici ; la Banque publique d’investissement, qui est une création de l’Etat ; et la Caisse des Dépôts et Consignations, ces deux dernières entités étant également prêtes à participer aux financements de projets dans le cadre de « La Ceinture et la Route » avec la Chine dans des pays tiers. « Enfin, je voudrais rappeler que la France a pris la décision dès l’origine de l’initiative, avec l’Allemagne d’ailleurs, de participer et d’être membre fondateur de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, chargée de financer les projets de “La Ceinture et la Route” », a-t-il rajouté.
« Pour ce qui concerne les pays, la France a décidé de travailler avec la Chine sur l’Afrique, l’Asie du Sud-Est et l’Asie centrale. Les secteurs au sein desquels la France souhaite travailler avec la Chine comprennent la transition écologique, le concept de connectivité, l'agroalimentaire, la santé, et les biotechnologies », a-t-il précisé.
Le président français effectuera une visite d’Etat en Chine début 2018
Lors de la conférence, l’ambassadeur a annoncé plusieurs visites de haut niveau des autorités françaises en Chine, dont une du président Emmanuel Macron.
Selon lui, le président français effectuera une visite d’Etat au début de l’année 2018 à l’invitation du président chinois Xi Jinping.
La ministre des Sports Laura Flessel sera à Beijing dans quinze jours, où la coopération dans les préparatifs des Jeux olympiques de 2022 et 2024 sera discutée.
Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, viendra en Chine fin novembre pour coprésider avec la vice-Première ministre chinoise Liu Yandong le dialogue de haut niveau sur les échanges entre les peuples.
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, se rendra en Chine quelques jours après pour coprésider avec le vice-Premier ministre Ma Kai le dialogue de haut niveau sur les questions économiques financières, sur l’investissement et le commerce.
Source:french.china.org.cn |