Une vue de l'autoroute de Grand-Bassam. L'autoroute de Grand Bassam construit par la Chine fait aujourd'hui la fierté de la Côte d'Ivoire.

La Chine s'était engagée à accroitre ses investissements sur le continent noir lors du Sommet 2015 du Forum sur la coopération sino-africaine à Johannesburg. Ainsi, elle avait envisagé de porter le volume de ses investissements directs en Afrique à 100 milliards de dollars d'ici à 2020 contre 32,4 milliards en 2014.

Juste après ce sommet, joignant l'acte à la parole, la Chine a commencé à financer de nombreux projets et infrastructures en Afrique. La Côte d'Ivoire, en Afrique de l'Ouest, est l'un des pays qui bénéficient actuellement de ces investissements.

L'autoroute Abidjan-Bassam, dont la construction est maintenant achevée, en est une illustration parfaite. La société China Machinery Engineering Corporation a été le maître d'ouvrage de cette grande voie à péage de 2x3 voies, longue de plus de 42 km. Le coût des travaux s'est élevé à 52 milliards de francs CFA (environ 104 millions de dollars). La mise en service de cette autoroute permet de relier facilement Abidjan, la capitale économique du pays, à la cité balnéaire de Grand-Bassam, développant ainsi le secteur touristique dans cette zone.

Conformément à sa volonté de participer au développement des pays africains, engagement réitéré dans l'initiative des Nouvelles routes de la soie, la Chine a entrepris depuis 2015 l'extension du port autonome d'Abidjan. Le chantier est piloté par la société China Communications Construction Company. Le financement, d'un coût de 400 milliards de francs CFA (environ 800 millions de dollars) a été obtenu auprès de la banque chinoise d'export-import Eximbank. Les travaux d'extension du port, dont l'achèvement est prévu en 2020, concernent l'élargissement et l'approfondissement du canal de Vridi afin de pouvoir accueillir des navires de 25 000 à 50 000 tonnes et de plus de 300 mètres de longueur. Ainsi, le port autonome d'Abidjan pourra rattraper le retard d'investissements accumulés ces dernières années et relever son niveau de compétitivité dans la sous-région.

Le stade olympique d'Ebimpé est l'autre joyau architectural que la Chine a financé entièrement en Côte d'Ivoire. Les travaux de construction de cette enceinte sportive située à Anyama, banlieue de la capitale économique, ont commencé depuis janvier 2017. Le stade qui sera livré en 2019 a coûté 70 milliards de francs CFA (environ 140 millions de dollars) à la Chine. La Côte d'Ivoire, qui compte abriter les phases finales de la Coupe d'Afrique des nations 2021, se félicite de l'avènement de ce stade qui compte plus de 60 mille places.

La construction de quatre lycées ultra-modernes en Côte d'Ivoire par la Chine est également la matérialisation de la bonne santé des relations sino-ivoiriennes. Sun Liang, conseiller économique et social chinois, avait paraphé une convention à cet effet lors d'une rencontre avec la ministre de l'Education ivoirienne Kandia Camara en 2016. Si les travaux de construction de ces établissements n'ont pas encore débuté, leur financement est déjà prêt. Il s'élève à 14 milliards de francs CFA (environ 28 millions de dollars). Grand Bassam doit accueillir un de ces lycées.

Hormis ces grands chantiers, la Chine a engagé la rénovation du réseau routier ivoirien, notamment dans le nord et effectue actuellement le bitumage de la voie Odienné-Gbéléban, localité située dans le nord-ouest de la Côte d'Ivoire. Le coût des travaux est d'environ 40 milliards de francs CFA (environ 76 millions de dollars), dont un apport de 38 milliards de francs CFA de la Chine.

La Chine ne s'est pas arrêtée là. Depuis 2015, le pays s'est engagé à aider la Côte d'Ivoire dans le renforcement de son réseau électrique. Le coût du projet atteint 819 millions de dollars. Il porte sur la construction de 14 nouveaux postes de haute tension, la réalisation de 1 555 km de lignes de transmission et la fourniture d'équipements électriques, sans compter l'électrification de 500 localités.

Tous ces grands chantiers chinois achevés ou en cours d'achèvement en Côte d'Ivoire démontrent que la coopération sino-ivoirienne est au beau fixe.

Par Mamadou Kanate, journaliste ivoirien en stage à China.org.cn