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L'UE appelée à prendre une ligne plus dure face aux migrants

French.china.org.cn | Mis à jour le 03. 03. 2017 | Mots clés : migrants,UE

L'UE appelée à prendre une ligne plus dure face aux migrants

Les Etats-membres de l'Union européenne devraient être prêts à augmenter les placements en détention des migrants qui n'ont pas obtenu l'asile, afin de les empêcher de s'enfuir avant leur expulsion, a déclaré le Commissaire à la migration de la Commission européenne, Dimitris Avramopoulos.

Après l'arrivée de quelque 1,6 million de réfugiés et de migrants par la Méditerranée entre 2014 et 2016, l'UE s'efforce de réduire l'immigration en empêchant les migrants de venir et en augmentant les expulsions.

« Les taux de retour doivent être améliorés, a déclaré hier Dimitris Avramopoulos en présentant les nouvelles propositions non-contraignantes de la Commission européenne. Les Etats-membres devraient également utiliser la possibilité de placer les migrants en détention, s'il y a un risque de fuite et pour une période suffisante, afin de pouvoir mener à bien la procédure de retour et de réadmission. »

Bruxelles estime que près d'un million de migrants au sein de l'Union européenne sont en situation irrégulière, mais qu'environ un tiers d'entre eux seront réellement expulsés.

Alors que le droit européen fixe les normes minimales communes pour les retours, certains Etats-membres ont des lois intérieures plus strictes, ce qui pourrait aider à simplifier la procédure, estime la Commission.

Celle-ci recommande des délais d'appel plus courts, des arrêtés d'expulsion sans échéance et la prise en compte d'une intensification des détentions, notamment pour les personnes mineures, ce qui fait aujourd'hui l'objet d'un refus par certains Etats.

Elle indique également, que les Etats de l'UE devraient être moins frileux sur la détention de personnes pour la durée maximale de 18 mois autorisée avant l'expulsion, si cela est nécessaire pour assurer son efficacité.

« [Cette détention] ne devrait jamais être considérée comme une sorte de camp de concentration, explique Avramopoulos, face aux critiques des groupes de défense des droits de l'homme. Ceux qui n'ont pas droit au statut de réfugiés doivent être expulsés. Mais entre-temps, ils doivent rester quelque part - dans des conditions tout à fait dignes - afin d'éviter qu'ils ne s'enfuient. »

Selon lui, la détention pour les mineurs - qui est actuellement la ligne rouge pour certains Etats de l'UE - ne devrait pas être rejetée.

Au-delà des expulsions, la Commission a également proposé de mettre en place d'ici le milieu de l'année un programme d'assistance aux retours volontaires depuis l'Europe.

Elle est également en train de renforcer les financements de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour augmenter les retours depuis la Libye, qui constitue désormais le principal point d'embarcation pour l'Europe.

Tout cela fait partie d'un plan plus global visant à travailler avec le gouvernement à Tripoli pour réduire le nombre de personnes utilisant des passeurs pour se rendre en Europe. L'UE reconnaît cependant que toute coopération avec une Libye peu respectueuse du droit ne peut qu'apporter des résultats limités.

L'Union européenne reste divisée sur ce qu'elle doit faire avec les migrants qui sont déjà en Europe.

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Source: french.china.org.cn

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