L'Europe est en ce moment confrontée à une vague de migration liée aux conflits armés qui déchirent le Moyen-Orient. Selon Anne Hidalgo, la maire de Paris, les Français se montrent plutôt positifs et accueillants face à l'arrivée massive de réfugiés dans le pays, parce que la plupart d'entre eux sont des descendants d'immigrés.

Lors d'une conférence de presse organisée vendredi dernier à Beijing, la maire de Paris a fait part de son intention d'aider les réfugiés à bénéficier de meilleures conditions de vie.

Selon elle, les guerres jettent sur les routes des milliers de personnes, des familles avec des enfants, qui partent à la recherche d'une meilleure situation. Comme l'histoire de l'Europe est marquée par la migration et comme la France est un pays dont la construction a été influencée par l'immigration, en accueillant les Arméniens qui fuyaient le génocide de 1915, les populations de l'Europe du Sud (Italie, Espagne, Portugal) qui cherchaient une meilleure situation économique en France et les réfugiés asiatiques par exemple, « les images des réfugiés sur les routes aujourd'hui, ce sont des images qui sont quasiment dans nos albums de famille », a commenté une nouvelle fois Anne Hidalgo.

« Face à cette vague de régufiés, nous avons vu des réactions globalement positives et accueillantes, parce que c'est l'histoire familiale de chacune et de chacun d'entre nous. Moi-même, je suis d'origine espagnole. Mes deux collègues qui m'accompagnent sont quant à eux d'origine portugaise et chinoise », a-t-elle expliqué. Et d'ajouter qu'il y a au sein de la population française la volonté d'accueillir de la façon la plus digne possible ces hommes, ces femmes et ces enfants qui sont confrontés à la mort.

« A Paris, nous travaillons à l'organisation des centres de réfugiés. Nous avons, depuis l'été dernier, relogé plus de 8500 personnes venant d'Afghanistan, de Syrie, etc. […] On doit faire preuve d'humanité. L'Europe n'était pas préparée, l'Europe se pose beaucoup de questions, mais l'Europe doit accueillir ces réfugiés ! C'est très difficile, mais nous y travaillons avec modestie et humanité », a-t-elle conclu.