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Une éolienne vue sur les Champs-Elysées, le 4 décembre 2015 à Paris. Un certain nombre de dispositifs mettant en vedette l'utilisation de sources d'énergie propres ont été installés sur les Champs-Elysées à l'occasion de la Conférence 2015 des Nations-Unies sur les changements climatiques qui se tient actuellement à Paris.
A présent que les négociateurs présents à la conférence de l'ONU sur le climat qui se déroule actuellement à Paris sont parvenus à un projet final pour un nouvel accord mondial sur le climat, c'est maintenant au tour des ministres du monde entier d'entamer cette semaine à Paris des négociations sur une série de différences politiques qui les opposent.
Voici ce qu'on a pu entendre hier au sujet de ce projet : « Chers collègues, à ce stade, permettez-moi maintenant de m'exprimer et de dire que nous proposons que l'ADP adopte le projet de conclusions figurant dans le document FCCC/ADP/2015/L6. Sans objection ? Adopté. Je vous remercie ».
Le projet, qui comporte actuellement 21 pages, se compose de 26 articles portant sur différents sujets comme la réduction des émissions, l'adaptation, les pertes et dommages, la finance, la technologie et la transparence en matière d'action et de soutien. Il va maintenant être remis aux ministres pour un examen plus approfondi, qui aura lieu la semaine prochaine.
Selon Su Wei, négociateur en chef pour la Chine, par rapport au projet conclu à Genève un peu plus tôt cette année, celui-ci est beaucoup plus lisible et plus clair, avec moins d'options sur différents sujets.
« Les progrès se reflètent dans les parenthèses et les options. Il est juste de dire que nous avons fait de grands progrès pendant cette période. La première version du projet comptait plus de cent pages, l'année dernière elle en faisait des centaines, et à présent elle n'en a plus qu'une vingtaine ; ça ressemble davantage à un accord ».
L'accord de Paris devrait être le deuxième instrument juridiquement contraignant conclu dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, un traité qui oblige les pays développés à jouer un rôle moteur dans la réduction des émissions de carbone et à fournir un soutien financier aux pays en développement.
Alors que les négociations ont pris fin, le Président français François Hollande a lancé un appel aux négociateurs, leur demandant de mettre les intérêts régionaux et nationaux de côté pour parvenir à un accord mondial sur le climat qui soit « digne de toute la planète », disant « Devant vous, je lance un appel pour que nous parvenions à mettre tous les intérêts derrière nous, les intérêts régionaux, les intérêts nationaux, les intérêts relatifs à notre niveau de développement économique, afin que nous puissions nous montrer dignes de toute la planète ».
De son côté, Ban Ki-Moon, le Secrétaire général des Nations Unies, s'est exprimé sur un ton plus optimiste, disant que jamais auparavant les chances d'un accord n'avaient été aussi bonnes, et déclarant que « Aujourd'hui plus que jamais, les planètes sont alignées en faveur d'une action forte et concertée sur le changement climatique. Le rythme de l'action climatique s'accélère. Les gouvernements, les villes, le secteur privé, les investisseurs et le grand public prennent de plus en plus conscience des risques graves posés par le changement climatique. Mais ils voient aussi les avantages tangibles qui peuvent être obtenus grâce à une action rapide ».
Quant aux représentants des nations de faible altitude -les plus vulnérables- ils ont affiché un optimisme prudent au sujet de la version finale, comme Tony de Brum, ministre des Affaires étrangères des Îles Marshall, qui a dit que « Gardant à l'esprit que certaines des ambitions des Etats insulaires plus petits qui semblaient impossibles il y a seulement trois ou quatre ans ont trouvé leur place dans le texte, nous sommes très très heureux que cela au moins soit arrivé ».
Néanmoins, même ainsi, l'accord compte encore beaucoup de divergences qui demandent à être aplanies.
Ainsi, si le financement du moindre accord a été la question la plus difficile des négociations, les participants à la conférence de la semaine qui va s'ouvrir ont encore beaucoup de travail devant eux, notamment sur la façon de refléter le principe de « responsabilité commune mais différenciée » dans la réduction des émissions, ainsi que les problèmes d'adaptation et la transparence.
Source: french.china.org.cn |
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