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Des centaines d'agriculteurs ont gagné jeudi matin la capitale française à bords de tracteurs et d'autocars pour réclamer une augmentation des prix agricoles, rapporte jeudi la presse française.
"Ils sont arrivés à Paris. Au total, plus de 1 700 tracteurs ont rallié la capitale, jeudi 3 septembre, selon la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA)", écrit jeudi matin le site d'information FranceTV Info.
"Le décompte des tracteurs, qui commencent à bloquer Paris, est différent selon les sources. La FNSEA en compte 1 733 quand la préfecture avance le chiffre de 1 365 véhicules, accompagnés de 91 bus remplis d'agriculteurs en colère", précise le site.
Partis essentiellement de Bretagne et de Normandie, les premiers tracteurs ont atteint le périphérique parisien vers 9h00, avant d'arriver sur la place de la Nation (est de la capitale) autour de 10h00, rapportent les médias français.
"Les tracteurs s'installent place de la Nation en faisant entendre leurs klaxons et leurs slogans ('Du prix, pas des aides', 'Le Foll démission', 'Que serait la France sans l'agriculture ?')", relate de son côté le journal Le Figaro.
"Les agriculteurs entendent exprimer la colère d'un monde paysan qui se sent étranglé par la chute des prix et l'empilement des normes", précise pour sa part FranceTV Info, ajoutant qu'"une délégation des protestataires doit se rendre dans la matinée à l'Assemblée nationale", avant d'être reçue par le Premier ministre Manuel Valls en fin de matinée.
Interrogé jeudi matin sur RTL, le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a affirmé que le chef du gouvernement devrait s'exprimer sur le dossier en fin de journée : "je pense que le Premier ministre devrait prendre la parole en fin d'après-midi pour justement annoncer un certain nombre de choses", a-t-il expliqué.
"Je pense que les réponses seront à la hauteur des enjeux et des attentes que nous formulons", a-t-il ajouté, précisant que "si les réponses sont à la hauteur, bien sûr que l'objectif est de repartir ce soir".
"On ne veut pas de l'argent public, on n'est pas des mendiants. Il faut simplement que l'on ait maintenant les mêmes conditions que nos collègues allemands et espagnols. On veut une baisse des charges de 30%", a expliqué au Figaro Paul, 54 ans, exploitant agricole à Gouézec, dans le Finistère (nord-ouest).
"On veut que le gouvernement bouge et redonne de la compétitivité à nos productions. Me concernant, je suis installé depuis 20 ans. Le prix du lait n'a pas pris un centime et les charges ont augmenté de près de 30%. On est surchargé, on étouffe", a pour sa part expliqué au quotidien Pierre, éleveur ovin laitier dans l'Aveyron (sud).
Fin juillet, le ministre français de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait présenté des mesures de court terme pour revaloriser les prix agricoles. Mais pour bon nombre d'agriculteurs, ces mesures demeurent insuffisantes.
Source: Agence de presse Xinhua |
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