Le président et la conseillère d'Obama conviennent à Beijing que les points de divergence doivent être gérés adéquatement.

Washington espère que la visite prochaine du président chinois Xi Jinping aux États-Unis constituera « un jalon » des relations, a déclaré Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale des États-Unis, au cours d'un voyage à Beijing en préparation de la visite du président Xi.

Lors d'une réunion tenue vendredi à Beijing entre le président Xi et la conseillère Rice, les deux parties ont déclaré qu'il est nécessaire de gérer et de contrôler les points de divergence.

Les États-Unis espèrent que la visite du président Xi sera un « jalon »

Le voyage aux États-Unis que le président Xi effectuera en septembre sera sa première visite d'État en tant que président.

La conseillère Rice a confié au président Xi que « le président Obama et Mme Obama sont très impatients de vous accueillir ainsi que Mme Peng », et que « ce sera une grande opportunité » pour renforcer et approfondir la coopération entre les deux pays.

Le président Xi a indiqué que les négociations sur le traité d'investissement bilatéral devraient être accélérées, que la coopération entre les forces militaires devrait être renforcée, et que les deux pays devraient œuvrer pour le progrès dans des domaines come l'énergie et les infrastructures.

La Chine est prête à travailler avec les États-Unis à « gérer et à contrôler les questions sensibles dans des approches constructives », et les deux devraient « élargir le terrain d'entente et combler les divergences », a indiqué le président Xi.

Mme Rice a également affirmé que les deux pays « éprouvent des problèmes liés à la différence et certaines difficultés », ajoutant que Washington est prêt à s'occuper adéquatement des différences dans la relation.

Plus tôt cette année, la grande notoriété de Washington à propos de la question de la mer de Chine méridionale, incluant dénoncer la construction faite par la Chine sur les îles territoriales, a suscité des critiques de Beijing.

Cependant, l'interaction bilatérale en matière de défense, y compris les visites de haut niveau et les exercices conjoints qui sont prévus, continue également entre les deux pays qui sont réciproquement le deuxième plus grand partenaire commercial de l'autre.

Su Ge, président de l'Institut de Chine des études internationales, a déclaré que les relations Chine-É.-U. se sont complexifiées et que les « facteurs des tierces parties » dans la région de la mer de Chine méridionale se sont ingérés dans les relations sino-américaines ou ont influencé la politique étrangère des É.-U.

En ce qui concerne « la nouvelle normalité » des relations, M. Su a déclaré que les deux parties ont probablement besoin d'adaptation à cet égard, puisque « toutes les deux ont besoin d'avoir plus de compréhension et de tolérance, et se donner mutuellement plus de place à la coopération ».

Dans un article publié mercredi sur le site Web du magazine The National Interest, l'ambassadeur de Chine aux États-Unis Cui Tiankai, a déclaré : « Même sur ces questions controversées, la coopération – plutôt que la confrontation – est la clé pour trouver des solutions. »

Fan Changlong, vice-président de la Commission militaire centrale de Chine, a confié à Mme Rice vendredi que des progrès avaient été réalisés dans la mise en place d'un mécanisme réciproque de compte-rendu sur les principales opérations militaires ainsi que d'un code de conduite lors des rencontres militaires navales et aériennes.

Mais « il y a des divergences sur certaines questions », a confié M. Fan, et il a exhorté les deux parties à contrôler les différends et les risques.

Mme Rice, qui agit comme conseillère de haut rang en politique étrangère pour le président Obama, a déclaré que les deux parties peuvent renforcer le dialogue et la communication et coopérer davantage.

Pang Zhongying, doyen de l'École des études mondiales à l'Université Sun Yat-sen de Guangzhou, a déclaré qu'il y a une demande grandissante de la part des États-Unis pour un travail d'équipe plus solide avec la Chine, à la fois « dans les domaines de l'économie et de la défense ».

De plus, puisque le second mandat d'Obama comme président tire à sa fin l'an prochain, la Maison-Blanche envisage l'héritage diplomatique Obama, notamment les relations sino-américaines, a déclaré M. Pang.

Lors d'entretiens tenus plus tôt vendredi avec la conseillère Rice, le conseiller d'État Yang Jiechi a indiqué que la Chine et les États-Unis devraient « entretenir des interactions positives dans la région Asie-Pacifique ».

Une communication et une coordination étroites ont été maintenues à propos des grandes questions mondiales comme le changement climatique et la prévention et le contrôle des maladies, ainsi que sur les questions concernant les points chauds régionaux, a affirmé le conseiller Yang.

Alors que la Chine se prépare à tenir, le 3 septembre, des manifestations commémoratives soulignant la victoire au cours de la Seconde Guerre mondiale, Mme Rice a déclaré que les É-U. avaient fait l'éloge des énormes contributions des Chinois durant cette guerre ainsi que de la profonde amitié entre les deux pays.