Passionné par le monde marin, l'architecte océanographe français Jacques Rougerie pourrait bien, grâce à l'un de ses projets, aider les générations futures à concevoir les villes autonomes de demain. En décembre dernier, à l'occasion d'un passage sur France Inter, M. Rougerie a déclaré se sentir « mérien ». Un habitant des océans. Un être qui appartient à la mer. « Je me sens vraiment à ma place sous l'eau. J'y suis différent. Mon imagination prend d'autres formes lorsque je suis immergé ». C'est pour des gens comme lui qu'il a imaginé la ville de Mériens, une cité flottante géante en forme de raie manta.

Le but de cette structure d'un kilomètre de long et de 500 mètres de large est d'accueillir en son sein quelques 7000 chercheurs, professeurs et étudiants afin qu'ils puissent étudier au plus près le monde aquatique. On trouvera donc dedans tout ce qui se trouve dans une université, à savoir des classes, des amphis, des labos, des bibliothèques, des salles de gym et des cantines. Imaginée pour être entièrement autonome, la grosse raie sera entièrement alimentée par l'énergie de la mer et ne produira aucun déchet. Au centre se trouvera un petit lagon où viendront accoster les bateaux conduisant des missions plus lointaines. Parmi ces bateaux figurera l'incroyable SeaOrbiter de M. Rougerie, actuellement en production.