Paris : policière abattue sur les lieux d'un accident de la circulation
French.china.org.cn | Mis à jour le 09-01-2015
Des membres de l'escouade antiterroriste de la police française ont convergé hier vers une région au nord-est de Paris, après que les deux frères soupçonnés d'être responsables de l'attaque d'un magazine satirique eurent été repérés dans une station-service de la région.
Selon les sources policières, les hommes armés et portant des cagoules ont été vus dans une Renault Clio qui était dans une station-service sur une route secondaire, à Villiers-Cotterets à quelque 70 km de la capitale française.
Selon les médias français, les hommes auraient abandonné leur voiture, et Bruno Fortier, maire de Crépy-en-Valois, une commune voisine, a déclaré que des hélicoptères tournoyaient au-dessus de sa ville et que les forces antiterroristes et la police y étaient déployées.
« C'est un ballet continuel de voitures et de camions de police », a-t-il confié.
Il n'a pas pu confirmer les reportages selon lesquels les hommes seraient retranchés dans une maison dans la région.
Une policière a été abattue au cours d'une fusillade à Paris plus tôt dans la journée, mais les sources policières n'ont pas pu confirmer immédiatement de lien avec les meurtres de mercredi survenus au journal Charlie Hebdo.
Les dirigeants du pays et les pays alliés ont décrit l'assaut à ce magazine, connu pour ses satires de l'islam et d'autres religions ainsi que des politiciens, comme une atteinte à la démocratie.
Les cloches de la cathédrale Notre-Dame ont retenti pendant la minute de silence qui a été observée à travers la France et au-delà.
Le maire de Montrouge, Jean-Loup Metton, a déclaré que la policière et un collègue étaient sur les lieux d'un accident de la circulation qui avait été signalé quand la fusillade d'hier s'est produite. Selon des témoins, l'agresseur se serait enfui dans une Renault Clio, et d'après les sources policières, il portait un gilet pare-balles et avait un pistolet et un fusil d'assaut.
La police a publié des photographies des deux ressortissants français qui sont toujours en fuite ‒ les frères Cherif et Said Kouachi, âgés de 32 et 34 ans ‒ en disant qu'ils sont « armés et dangereux ».
Tard mercredi soir, un homme de 18 ans s'est livré à la police de Charleville-Mézières, près de la frontière belge. Une source judiciaire a dit qu'il était le beau-frère de l'un des suspects, et citant des amis, des médias français ont rapporté qu'il était à l'école au moment de l'attaque.
Les médias sociaux français ont fait état de la présence de nombreux hélicoptères de la police dans le nord de la France. La police a renforcé la sécurité dans les centres de transport, les lieux religieux, les bureaux des médias et les magasins.
Il y a eu quelques rapports non confirmés de personnes ayant vu les assaillants, et la police a renforcé sa présence aux points d'entrée à Paris.
Le ministère de la Défense a déclaré avoir ajouté à Paris 200 soldats de régiments de parachutistes d'un peu partout au pays afin de porter à 850 le nombre de militaires patrouillant dans les rues de la capitale.
La France a organisé une journée de deuil pour les journalistes et les agents de police qui ont été abattus par les hommes armés et cagoulés, vêtus de noir et utilisant des fusils d'assaut Kalachnikov. Les drapeaux tricolores français étaient en berne.
Des dizaines de milliers de personnes ont participé mercredi à des manifestations silencieuses à travers la France afin de défendre la liberté d'expression, et beaucoup portaient des insignes indiquant « Je suis Charlie », en soutien au magazine et à la liberté d'expression.
De nombreux journaux européens ont republié des caricatures de Charlie Hebdo.
Le Conseil musulman de France a appelé tous les musulmans de France à participer à la minute de silence et a déclaré avoir lancé un appel à « tous les imams de toutes les mosquées de la France de condamner la violence et le terrorisme, d'où qu'ils viennent, de la manière la plus forte possible ».
Les terroristes ont pris d'assaut les bureaux du journal mercredi, et ils ont tué des journalistes, y compris son fondateur et actuel rédacteur en chef, en criant « Allahu Akbar!» (Allah est le plus grand). Ils ont ensuite pris la fuite dans une voiture noire, en criant, selon un témoin, qu'ils avaient « vengé le Prophète ».
Richard Malka, l'avocat de Charlie Hebdo, a déclaré que le journal serait publié mercredi prochain, et que son tirage serait d'un million d'exemplaires, alors qu'il est habituellement de 60 000.
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