A l'issue d'un conseil de défense tenu au lendemain de la décapitation de l'otage français Hervé Gourdel en Algérie, la présidence française a décrété jeudi un deuil de trois jours, tout en affirmant que son action militaire se poursuivrait en Irak, indique un communiqué de l'Elysée.

"La France toute entière est en deuil après l'exécution barbare de notre compatriote Hervé Gourdel", a déclaré jeudi l'Elysée dans un communiqué publié à l'issue d'un conseil de défense tenu le même jour.

"Ce crime ne saurait rester impuni. Dans ces circonstances tragiques, l'unité nationale est un impératif", poursuit le document.

Par ailleurs, le président français François Hollande a annoncé que les drapeaux seraient en berne vendredi, samedi et dimanche.

"Certaines mairies ont déjà pris cette initiative (jeudi) comme à Bordeaux, Châlons-en-Champagne, La Rochelle ou Marcq-en-Baroeul dans le nord de la France", indique France Info sur son site Internet.

"Les mesures de prévention contre les risques terroristes mises en œuvre sur le territoire national vont être renforcées dans les lieux publics et dans les transports", indique le communiqué élyséen.

"La loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme en cours d'adoption au Parlement permettra, dans le respect des libertés, de contrer plus efficacement encore la menace des combattants étrangers", est-il expliqué.

"Afin d'apporter une réponse efficace et coordonnée à la menace terroriste, la France est en contact constant avec ses partenaires européens et internationaux", précise le document.

François Hollande a présidé jeudi un conseil de défense au lendemain de la décapitation de l'otage français Hervé Gourdel par le groupe djihadiste algérien Jund al-Khilafah (les soldats du Califat), qui avait accordé lundi un délai de 24 heures à la France pour qu'elle mette un terme à ses attaques aériennes contre le groupe Daesh (acronyme arabe de l'Etat islamique, EI) en Irak sous peine d'exécuter l'otage.

"Dans le cadre d'une coalition de plus en plus large, la France poursuivra son action en soutien des autorités irakiennes dans le cadre qui a été fixé afin d'affaiblir le groupe Daech et permettre le retour à la stabilité et à la sécurité dans le pays", souligne l'Elysée dans son communiqué.

"Elle poursuivra également et intensifiera son soutien aux forces de l'opposition syrienne qui combattent aujourd'hui les groupes djihadistes", conclut la présidence.