Li Huiying estime que l'économie française fait face à un important dilemme. Au début du mois de mars, le Conseil européen a mis la France en garde contre la détérioration de ses indices de compétitivité, du déficit budgétaire, et de la dette publique, la classant côte à côte avec l'Italie et l'Espagne sur la liste des pays à suivre de près, et lui demandant d'adopter des mesures efficaces pour rétablir l'équilibre économique. En fait, la France souffre, depuis un certain temps, d'un taux de chômage élevé et d'une insuffisance de la demande intérieure, alors que sous la contrainte de ses difficultés fiscales, le gouvernement de François Hollande ne peut plus stimuler l'économie par les dépenses publiques et doit donc recourir aux marchés extérieurs, parmi lesquels le marché chinois qui présente une forte demande.

Ainsi, le gouvernement français a changé progressivement son attitude envers la Chine et s'est montré en faveur d'un renforcement de la coopération, en mettant de côté son opposition aux aides économiques chinoises pour l'Europe, ses doutes sur le taux de change du yuan, ses critiques sur la situation des droits de l'homme en Chine, et ses débats sur les valeurs sociales. Ses priorités consistent désormais à multiplier les exportations vers la Chine pour rétablir l'équilibre commercial, et à trouver un moteur extérieur pour la relance de son économie, suivant l'exemple du commerce sino-allemand. Comme l'a dit François Hollande lui-même, « la création d'emplois, la croissance, et les prospérités » seront les priorités de son travail au cours des prochaines années. Cette attitude pragmatique pourra jeter une base solide pour le prochain développement constant et profond de la relation économique et commerciale entre la Chine et la France, confie Li Huiyang. Selon le président Xi Jinping, la relation sino-française s'ouvre ainsi sur une nouvelle ère prometteuse.