Le piratage de la NSA choque Google et Yahoo

Les dernières révélations d'Edward Snowden ont indiqué que la NSA, de concert avec son homologue britannique, le Government Communications Headquarters (GCHQ), recueille quotidiennement des millions de documents r de Yahoo et des réseaux internes de Google, a rapporté le Washington Post mercredi.

Les deux sociétés ont nié avoir donné accès à leurs centres de données à la NSA ou à toute autre agence gouvernementale.

Le chef du contentieux de Google, David Drummond, a déclaré dans un communiqué : « Nous avons longtemps été préoccupés par la possibilité de ce genre d'espionnage, ce qui explique pourquoi nous avons continué à étendre le cryptage d'un nombre accru de services et de liens de Google. »

« Nous ne fournissons aucun accès à nos systèmes à un gouvernement ou au gouvernement américain. Nous sommes indignés par l'envergure de l'interception des données à laquelle le gouvernement semble s'être livré dans nos réseaux privés sur fibre, et cela souligne la nécessité d'une réforme urgente », a-t-il ajouté.

Yahoo a déclaré : « Nous avons des contrôles stricts qui ont été mis en place pour protéger la sécurité de nos centres de données, et nous n'avons pas donné accès à nos centres de données à la NSA ni à tout autre organisme gouvernemental. »

La NSA a publié un communiqué pour nier le reportage du Washington Post en disant que l'affirmation du journal selon laquelle « nous utilisons l'Executive Order 12 333 Collection pour contourner les restrictions imposées par la Foreign Intelligence Surveillance Act and FAA 702 est fausse ».

« L'affirmation selon laquelle nous recueillons de vastes quantités de données de personnes aux États-Unis à partir de ce type de collecte est également fausse », indique le communiqué.

« La NSA applique des processus approuvés par le procureur général pour protéger la vie privée des habitants des États-Unis ‒ en minimisant la probabilité de leurs informations dans notre ciblage, collecte, traitement, exploitation, conservation et diffusion », a déclaré le communiqué. La NSA est une agence étrangère de renseignement. De plus, nous mettons exclusivement l'accent sur la découverte et le développement de renseignements relatifs à des cibles étrangères de renseignement valides. »

De plus, le directeur de la NSA, le général Keith Alexander, a nié que son agence eut mis illégalement sur écoute les serveurs de sociétés Internet.

« Les serveurs et tout ce que nous faisons avec ceux-ci, ces entreprises travaillent avec nous. Elles sont obligées de travailler avec nous. Ce n'est pas une chose pour laquelle le tribunal aurait simplement dit : "Voulez-vous s'il vous plaît travailler avec eux et leur faire passer des données." Cela est contraignant. Et ce sont des exigences spécifiques qui proviennent d'une ordonnance du tribunal », a déclaré M. Alexander, lors d'une conférence sur la cybersécurité à Washington.

« Ce n'est pas la NSA qui s'introduit dans une base de données. Pour nous, ce serait illégal de le faire. Donc, je ne connais pas la nature du reportage. Mais je peux vous dire que, dans les faits, nous n'avons pas accès aux serveurs de Google et à ceux de Yahoo. Nous passons par une ordonnance du tribunal. »

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