La Chine et la France appelées à être engagées vers un partenariat privilégié bilatéral
Des experts chinois et français ont appelé, lors d'un séminaire tenu du 24 au 26 juillet à Harbin, capitale de la province chinoise de Heilongjiang (nord-est), à promouvoir le partenariat privilégié entre la Chine et la France, qui célébreront en janvier 2014 le 50e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques.
Le président de la Société de stratégie de France, le général Eric de La Maisonneuve, a estimé à cette occasion que les relations franco-chinoises sont d'une importance toute spéciale. Il "ne faut pas nous satisfaire des résultats déjà obtenus" et "nous devons envisager d'entreprendre une nouvelle étape au moins aussi audacieuse que la première", a-t-il indiqué.
La Chine et la France doivent être engagés vers un partenariat privilégié, a-t-il martelé.
Il a par ailleurs relevé que "la Chine et la France, parmi bien d'autres nations, ont un grand travail à accomplir, et doivent assurer les responsabilités au niveau de leur statut mondial, celui de puissances nucléaires, celui de membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, celui de puissances culturelles et également celui de puissances économiques".
Selon Zhao Jinjun, président de l'Institut de diplomatie de la Chine, la relation sino-française est la relation bilatérale la plus importante de la Chine en Europe. Il a rappelé que la France est le premier grand pays occidental à établir des relations diplomatiques avec la Chine en 1964.
La Chine et la France se rapprochent l'une de l'autre, d'autant qu' elles adoptent la politique indépendante et autonome, tout en s'opposant à l'hégémonie; leurs économies sont complémentaires et elles sont toutes deux des puissances culturelles, a-t-il expliqué.
En même temps, M. Zhao a également noté les problèmes qui existent dans les relations sino-françaises. Par exemple, a-t-il dit, le volume des échanges commerciaux bilatéraux s'accroît lentement, en totalisant 51 milliards de dollars en 2012, soit moins d'un tiers de celui entre la Chine et l'Allemagne, ce qui n'est pas à la hauteur du développement des relations sino-françaises, a-t-il déploré.
Pourtant, M. Zhao s'est déclaré optimiste à l'égard de l' avenir des relations sino-françaises, qui auront de blles perspectives, grâce à la volonté des deux pays et des deux peuples.
Le vice-gouverneur de la province du Heilongjiang, Sun Yao, a pour sa part appelé à une coopération sino-française plus étroite dans les domaines de l'énergie, de la cyber-sécurité, de la sécurité alimentaire, ainsi que de la culture. Il a surtout proposé que les deux pays recherchent en commun l'énergie scolaire afin qu' elle soit en mesure de satisfaire les besoins énergétiques des populations, en remplacement de l'électricité hydraulique, thermale et nucléaire.
Le séminaire annuel, co-organisé par l'Institut de diplomatie de Chine et la Société de stratégie de France, s'est déroulée cette année sous le thème "Les 50 ans de partenariat sino-français -- souvernirs et perspectives", qui a permis à une vingtaine de participants de faire le bilan des dernières années des relations bilatérales et d'inventorier les pistes d'actions communes futures dans les trois domaines clefs : diplomatie et sécurité, économie et finance, culture et environnement.
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