Un séminaire sur les 50 ans de relations diplomatiques sino-françaises

Le séminaire annuel sur les relations sino-françaises s'est tenu le 24 juillet à Harbin, charmante ville au bord du fleuve Songhuajiang, dans le nord de la Chine.

L'évènement a réuni des experts chinois et français pour leur permettre d'échanger leurs points de vue sur les relations sino-françaises, dans des domaines divers tels que l'économie et la finance, la diplomatie et la sécurité, ainsi que la culture et l'environnement.

Zhao Jinjun, président de l'Institut de diplomatie de Chine, et Eric de La Maisonneuve, général de division et président de la Société de stratégie (France), étaient tous deux présents à la cérémonie d'ouverture du séminaire organisé conjointement par l'Institut de diplomatie et la Société de stratégie, en collaboration avec le groupe Fazheng et le Bureau des affaires étrangères du gouvernement provincial du Heilongjiang.

En janvier 2014, la Chine et la France célébreront le 50e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques, un événement riche de sens et d'une importance majeure pour permettre aux pays de faire le bilan d'une part, et envisager l'avenir de leurs relations d'autre part.

Eric de La Maisonneuve, spécialiste émérite des affaires chinoises, estime que grâce à la sollicitude des dirigeants de l'ancienne génération des deux pays, l'établissement des relations diplomatiques sino-françaises en 1964 a eu des répercussions particulièrement bénéfiques et obtenu des résultats extrêmement positifs.

Il a ajouté que les relations franco-chinoises avaient connu un développement rapide, en particulier sous la gouvernance de Deng Xiaoping. L'intégration de la Chine dans le processus de mondialisation, mais aussi l'engagement croissant de Beijing dans les affaires internationales et le commerce international, ont également contribué au renforcement des relations entre la Chine et la France.

Cependant, les relations sino-françaises ont connu des hauts et des bas au long de leur développement. Eric de La Maisonneuve ne s'est pas voilé la face en avouant qu'en dépit de leurs intérêts convergents, une certaine méfiance persistait toujours, dues aux stigmates laissés par les différends politiques du passé.

« Les relations entre nos deux pays ne sont pas à la hauteur de la gestion des questions majeures auxquelles est confronté le monde en ces temps de profonds changements, ni à celle des responsabilités que nos deux pays se doivent d'assumer dans le monde d'aujourd'hui ».

Eric de La Maisonneuve a souligné la nécessité, pour la France et la Chine, de ne pas se contenter de se féliciter des résultats obtenus, mais d'aborder la situation actuelle avec pragmatisme et avec le sérieux qu'elle impose, d'anticiper les évolutions futures et de se préparer au monde de demain.

Il a exhorté la France et la Chine à avancer encore davantage sur les bases déjà construites, à exploiter un peu plus hardiment les possibilités des relations franco-chinoises afin de les porter à un nouveau palier.

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