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Coopération stratégique sino-africaine : nouveau moteur pour le développement mondial

Le président chinois Xi Jinping a déclaré le 25 mars, à l'occasion de son déplacement en Afrique, qu'une plus grande coopération entre la Chine et ce continent correspondait à la tendance de l'époque et à la volonté du peuple.

"L'Afrique est en train de devenir l'une des régions les plus florissantes, et la Chine continue de profiter de cet élan de développement", a-t-il affirmé dans son discours prononcé à Dar es Salaam, en Tanzanie, où il effectue une visite d'Etat.

Moins de dix jours après sa prise de fonctions en tant que chef de l'Etat, Xi Jinping a entamé sa première tournée présidentielle à l'étranger. Au cours de ce voyage, il visitera trois pays africains, marquant à la fois le renforcement du statut de l'Afrique dans la diplomatie chinoise et le début d'une nouvelle décennie de développement diversifié pour le partenariat stratégique de type nouveau entre la Chine et l'Afrique.

Xi Jinping s'est déjà rendu à cinq reprises sur ce continent qui abrite le plus grand nombre de pays en développement au monde, faisant l'éloge de la rapidité de son développement économique et social.

La Chine accorde une grande importance à ses relations avec les pays en développement, explique le directeur de l'Institut de recherche sur l'Afrique de l'Ecole normale du Zhejiang, Liu Hongwu, soulignant que les politiques diplomatiques de la Chine envers l'Afrique sont caractérisées par une grande cohérence.

Il estime en outre que les relations sino-africaines joueront à l'avenir un rôle plus important. Vu le développement rapide de l'Afrique, l'approfondissement des relations sino-africaines permettra d'équilibrer la stratégie mondiale de la Chine.

Depuis plus d'une décennie, le continent africain maintient une croissance du PIB comprise entre 5% et 6%. Selon M. Liu, ce continent devrait devenir le nouveau point de croissance de l'économie mondiale et pourrait remplacer la Chine en tant qu'usine du monde d'ici à 20 ans. Grâce à la coopération stratégique entre la Chine et l'Afrique, l'économie mondiale pourrait entrer dans une nouvelle phase de croissance rapide.

La Chine est devenue, en 2009, le premier partenaire commercial de l'Afrique. D'après les données du ministère chinois du Commerce, le volume des échanges bilatéraux est passé de 10 milliards de dollars en 2000 à plus de 200 milliards en 2012. Les investissements chinois cumulés en Afrique ont avoisiné les 20 milliards de dollars l'année dernière, enregistrant une croissance de plus de 70% sur un an.

D'ici trois à cinq ans, l'Afrique pourrait détrôner l'Union européenne en tant que plus grand partenaire commercial de la Chine, a avancé Wei Jianguo, directeur adjoint du Centre des échanges économiques internationaux de Chine, le 19 mars, lors d'un forum sur les investissements chinois organisé à Beijing.

Ces prévisions sont appuyées par plusieurs facteurs, notamment le soutien du gouvernement chinois, la rapidité de la croissance économique africaine, l'élargissement de la coopération commerciale bilatérale ainsi que l'augmentation des commandes entre les deux parties.

Cependant, les relations sino-africaines font souvent l'objet de critiques de la part des médias occidentaux, lesquels reprochent à la Chine son "néocolonialisme" et mettent en garde contre "la menace chinoise". Qu'en est-il réellement ?

Dans son article intitulé "Comment la Chine influe sur le développement de l'Afrique", Martyn Davies, directeur du Réseau Chine-Afrique au Gordon Institute of Business Science de l'Université de Pretoria, en Afrique du Sud, qualifie de simplistes les affirmations de certaines personnalités internationales selon lesquelles l'aide de la Chine à la construction d'infrastructures en Afrique est liée à l'exploitation des ressources naturelles locales. En effet, ce sont les pays africains, et non la Chine, qui décident de construire ces infrastructures.

Selon M. Davies, l'Afrique a cruellement besoin d'infrastructures. Malgré les bons chiffres du PIB, la faiblesse des infrastructures entrave fortement le développement durable du continent. En raison de la crise économique mondiale, les investisseurs traditionnels consacrent des sommes d'argent moins importantes à l'Afrique. Ainsi, l'aide apportée par l'Occident se tourne désormais vers des dépenses "souples", alors que la Chine continue de s'engager dans des dépenses "dures".

En réalité, l'interdépendance entre les économies chinoise et africaine ne cesse de s'approfondir, et la coopération bilatérale ne se limite pas aux domaines de l'énergie et du commerce, même si ce sont ces derniers qui attirent le plus l'attention des médias.

L'Afrique est devenue la tête de pont des entreprises chinoises en matière d'internationalisation, et celles-ci accordent un soutien à la diversification de l'économie africaine.

Selon les observations de M. Davies, plusieurs pays africains, tels que l'Ethiopie, l'île Maurice et l'Ouganda, ont commencé à construire des parcs industriels ou des zones commerciales financés par la Chine, ce qui permettra de créer davantage d'emplois pour les habitants locaux et répond au souhait de Xi Jinping d'apporter des bénéfices aux peuples des pays africains.

En 2012, Xi Jinping, alors vice-président chinois, s'était engagé à créer des conditions permettant aux peuples de Chine et d'Afrique de profiter d'une coopération bilatérale de plus en plus fructueuse.

Arcial Ossaketo, fonctionnaire de la République du Congo, porte un regard positif sur l'impressionnante présence chinoise dans son pays. "Les Chinois opèrent aujourd'hui dans la majorité des secteurs de la vie économique et exécutent tous les projets structurants, par exemple aéroports, écoles, barrages hydroélectriques et logements sociaux", précise-t-il. "La Chine s'est avérée être un partenaire sûr et efficace."

Sa soeur Mélaine a profité de l'amitié sino-africaine. Grâce à une bourse chinoise, elle a fait des études dans la prestigieuse Université Fudan, à Shanghai, et est depuis revenue dans son pays pour travailler dans une entreprise chinoise.

Le fait que l'Afrique constitue une étape importante de la première tournée du président chinois envoie un signal fort traduisant la consolidation des relations d'amitié entre la Chine et l'Afrique, affirme M. Ossaketo.

french.china.org.cn     2013/03/30

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