Une banque de développement que les
pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a
décidé d'établir devrait permettre une utilisation "plus
productive" des ressources financières, selon une déclaration que
les dirigeants des cinq pays ont rendue publique mercredi, à Durban
en Afrique du Sud, à l'issue de leur rencontre annuelle.
Au cours de cette rencontre, le
président sud-africain Jacob Zuma a annoncé l'accord entre les cinq
pays de créer une banque de développement et de mettre en place une
réserve pour éventualités.
"Nous demandons à nos ministres des
Finances et aux gouverneurs de nos banques centrales de négocier et
conclure des accords (...). Nous allons examiner les progrès
réalisés sur ces deux initiatives lors de nos prochaine réunion en
septembre 2013", indique la déclaration.
Selon la déclaration,
l'établissment d'une banque de développement est motivé par le fait
que les pays en développement font face aux défis du développement
des infrastructures, à cause de l'insuffisance du financement à
long terme et des investissements directs étrangers.
Depuis mars 2012, les ministres des
Finances des pays des BRICS sont chargés d'étudier la faisabilité
de créer une nouvelle banque de développement afin de mobiliser des
ressources en faveur des projets d'infrastructures et de
développement durable dans les pays des BRICS et d'autres économies
émergeantes, et de "compléter les institutions financières
multilatérales et régionales pour la croissance et le développement
du monde entier".
Dans leur rapport, les ministres
ont indiqué que l'établissement d'une nouvelle banque de
développement est " faisable et viable".
"Nous avons convenu d'établir la
nouvelle banque de développement. La contribution initiale du
capital à cette banque devrait être substantiel et suffisante pour
rendre la banque efficace dans le financement des infrastructures",
selon la déclaration des BRICS.
En juin 2012, les cinq pays ont
commencé à explorer la possibilité d'établir un "arrangement de
réserve pour éventualités " (CRA) entre les pays des BRICS.
Selon la conclusion des ministres
des Finances des cinq pays, ce arrangement aura un effect positif,
permettra aux pays des BRICS à prévenir les pressions de liquidité
à court terme, fournira des soutiens mutuels et contribuera à la
stabilité financière.
Cela va contribuer aussi au
renforcement de la sécurité financière mondiale et compléter les
arrangements internationaux existants.
"L'établissement du CRA avec un
capital initial de 100 milliards USD est faisable et désirable",
indiquent les pays des BRICS dans la déclaration. Fin
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