Des salves d'applaudissements
enthousiastes ont résonné dans le Centre de convention
international Julius Nyerere lundi à Dar es-Salaam, en Tanzanie,
pour acclamer le discours du président chinois Xi Jinping.
M. Xi, qui était en visite d'Etat
dans ce pays d'Afrique, a présenté la vision de la Chine sur ses
relations avec l'Afrique et sur le renforcement des liens entre les
deux parties.
"C'est la source qui fait la
rivière", a dit M. Xi, citant un proverbe africain, lorsqu'il a
évoqué l'amitié entre la Chine et l'Afrique, laquelle trouve son
origine dans les mouvements de libération nationale africains
d'après la Seconde Guerre mondiale et a résisté à l'épreuve du
temps en gardant pour principes de base le respect et le soutien
mutuels.
De leur côté, les Chinois se
souviennent encore du soutien ferme des pays africains qui ont aidé
la Chine à retrouver son statut de membre au sein des Nations Unies
et son siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU en 1971.
La même année, une soixantaine
d'experts et travailleurs chinois ont perdu la vie dans le cadre de
leurs missions d'assistance en Tanzanie.
Les relations entre la Chine et
l'Afrique sont entrées dans une phase de "développement rapide dans
tous les domaines", a souligné M. Xi, qui a salué les efforts
déployés de concert par les deux parties.
Le volume des échanges commerciaux
a grimpé en flèche, atteignant environ 200 milliards de dollars en
2012, alors qu'il ne représentait que 10,6 milliards de dollars il
y a 12 ans.
Les investissements directs de la
Chine en Afrique totalisaient 15 milliards de dollars fin 2012.
Comme l'a dit M. Xi, dans ce qui
lie la Chine et l'Afrique, il y a "non seulement l'amitié
traditionnelle profonde et les relations étroites liées aux
intérêts communs, mais également nos rêves respectifs".
Dans le monde globalisé, le rêve de
renouveau national de la Chine et l'aspiration de l'Afrique au
développement sont déjà intriqués l'un dans l'autre, et chacune des
deux parties offre de nouvelles opportunités pour l'autre.
Les pays africains sont désireux
apprendre l'expérience de la Chine pour réajuster leur mode de
développement, qui est à l'heure actuelle fortement dépendant des
exportations de ressources naturelles et de matières premières.
La Chine, de son côté, souhaite
saisir les opportunités offertes par le développement de
l'Afrique.
Il est évident que la coopération
mutuellement bénéfique entre la Chine et l'Afrique apporte non
seulement des résultats tangibles aux deux parties, mais est
également favorable à l'ensemble des pays en développement. F
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