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Les relations entre la Chine et le Congo-Brazzaville vues par l'ambassadeur chinois

French.china.org.cn | Mis à jour le 22. 03. 2013 | Mots clés : Chine; Congo; Brazzaville; ambassadeur chinois; Guan Jian;

Guan Jian, ambassadeur de Chine au Congo-Brazzaville

Les relations entre la Chine et le Congo-Brazzaville sont un modèle de réussite pour la coopération sino-africaine. Retour sur près de cinquante ans de relations bilatérales et coup d'œil sur les perspectives d'avenir.

Le 22 février 2013, l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Congo-Brazzaville a soufflé ses 49 bougies. Pour approfondir la compréhension et l'amitié entre les deux peuples, en mars 2013, la Chine a organisé une activité intitulée « Perception de la Chine » au Congo. Guan Jian, l'ambassadeur de Chine au Congo-Brazzaville, a accepté l'interview de ChinAfrique, un média chinois. Selon lui, les relations entre les deux pays sont solides, profondes et élargies, et on peut s'attendre à une coopération concrète encore meilleure à l'avenir.

Coopération dans de nombreux domaines

Guan Jian revient sur les trois qualificatifs : solides, profondes et élargies.

« Solide » renvoie aux relations politiques entre les deux pays. Il y a presque cinquante ans que ceux-ci ont établi des relations diplomatiques, qui ont résisté à l'épreuve des vicissitudes internationales. L'amitié entre les deux pays est restée forte. Dans les relations bilatérales et multilatérales, les deux pays ont maintenu une coopération efficace. Quand l'un rencontrait des difficultés, l'autre y apportait chaque fois son soutien et son aide. Par exemple, la Chine fut le premier pays à rétablir son ambassade au Congo après les troubles en 1997. En 2012, lors de l'explosion dans un arsenal au Congo, la Chine avait fourni une aide urgente. En 2008, suite au séisme de Wenchuan (Sichuan), le Congo avait donné à la Chine un million de dollars. En 2010, la Chine avait souffert d'un autre séisme, à Yushu (Qinghai), et le Congo y avait construit une école primaire, devenant ainsi le pays d'Afrique subsaharienne à fournir l'aide la plus importante suite à cette catastrophe.

« Profond » signifie que la coopération entre les deux pays est pragmatique et intense. Elle constitue d'ores et déjà un bon modèle de coopération mutuellement bénéfique, d'aide économique et de travaux de construction. La Chine est devenue le plus grand partenaire commercial du Congo et le pays ayant conclu le plus grand nombre de contrats forfaitaires avec celui-ci. En fait, au Congo, la construction de nombreux édifices et bâtiments est le résultat de la coopération entre les deux pays, et grâce aux efforts communs, le Congo a changé de face. Outre les infrastructures, la coopération économique entre les deux pays est en train de toucher les domaines de l'investissement, du consulting et de la gestion. Engagée dans un développement sur le long terme des relations entre les deux pays, la coopération pragmatique devrait encore progresser à l'avenir.

« élargi » signifie que la coopération entre les deux pays couvre de nombreux domaines. Outre la coopération commerciale, les deux pays ont également obtenu des résultats satisfaisants dans les domaines de la culture, de l'éducation, de la santé, de la presse, du sport, etc. Par exemple, des troupes artistiques chinoises ont donné des représentations au Congo, sous des applaudissements chaleureux. Chaque année, la Chine fournit des bourses à une trentaine d'étudiants du Congo pour étudier en Chine. La Chine a envoyé 671 médecins dans 21 équipes médicales au Congo pour contribuer à améliorer la santé des habitants locaux. Ces dernières années, plusieurs centaines de journalistes et athlètes du Congo ont été formés en Chine.

Priorité à la mise en œuvre de projets cruciaux pour le Congo

Selon Guan Jian, les relations économiques entre les deux pays possèdent une longue histoire et ont trait à tous les aspects de la société. À différentes époques, la Chine a contribué au développement de la société et de l'économie du Congo et s'est gagnée l'estime de ses habitants. Depuis le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine en 2006, les deux pays collaborent davantage dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'agriculture, de la formation du personnel et de la construction d'infrastructures.

Dans le cadre de ce Forum, la Chine fournira de l'aide à certains projets visant à améliorer la vie du peuple, à contribuer à l'augmentation de la capacité de développement, à promouvoir l'intégration, etc.

Selon Guan Jian, pour l'instant, la plupart des entreprises chinoises sont impliquées dans des travaux de construction, et n'ont en fait pas réalisé d'investissements. À long terme, il conviendrait d'opérer un ajustement structurel et d'augmenter le niveau de coopération. D'ailleurs, les entreprises chinoises doivent prêter davantage d'attention à la planification sur le long terme et à l'amélioration du niveau du personnel.

La Chine accueille la culture africaine

Selon Guan Jian, les échanges entre les deux pays sont de plus en plus fréquents : en 2012, des activités liées au Nouvel An chinois ont été organisées au Congo ; en juin, un Institut Confucius a été créé dans l'université de Ngouabi ; et en août, un programme télévisé d'enseignement de la langue chinoise a été lancé sur une chaîne locale. En mars 2013, une bibliothèque chinoise a été inaugurée dans l'université de Ngouabi, un nouveau palier dans les échanges entre les deux pays.

Guan Jian indique que l'amitié entre les peuples des deux pays remonte à très loin dans l'histoire : dès les années 1970, la Chine avait commencé à envoyer des enseignants travailler dans des universités et des écoles secondaires du Congo. Pour beaucoup d'amis congolais d'âge moyen, les films en plein air projetés par les équipes médicales chinoises font partie de leurs souvenirs d'enfance. Certains Congolais ont même grandi en regardant le portrait du président Mao. Jusqu'à aujourd'hui, dans les occasions officielles, le costume zhongshan (habit à col fermé) est resté un vêtement populaire au Congo. Dans cette nouvelle ère, les échanges culturels des peuples des deux pays restent vigoureux. Les gouvernements des deux pays ont signé un accord de coopération culturelle et réalisé des activités dans ce cadre. Toutes ont été appréciées par les deux parties : le spectacle de la troupe d'arts martiaux du temple Shaolin, la journée portes ouvertes de l'ambassade de Chine au Congo, la semaine de la presse chinoise, l'exposition de peintures sur le thème de la Chine, la visite en Chine du ministre de la Culture du Congo, l'exposition de sculptures sur bois du Congo à Beijing, l'exposition de photographies sur le Congo, les cours de chinois, etc. « Le peuple congolais, particulièrement les jeunes, raffole de la culture chinoise. Chaque fois que l'on change les photos dans la vitrine de l'ambassade de Chine, les gens viennent regarder attentivement », précise Guan Jian.

Selon lui, à l'avenir, avec l'ouverture de la bibliothèque chinoise riche d'une dizaine de milliers de livres et de disques, et l'inauguration de l'Institut Confucius dans l'université de Ngouabi, les amis congolais auront encore plus l'occasion de connaître la culture chinoise. En même temps, les Chinois ont fait, et feront encore, bon accueil aux amis congolais venant présenter leur culture en Chine, afin de mieux connaître ce grand pays d'Afrique centrale.

 

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Source: La Chine au Présent

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