Plus de communication pour une meilleure compréhension mutuelle
Objectivement, un petit nombre de Chinois en France font face à certains problèmes, comme l'absence de statut juridique et un travail au noir. La communauté chinoise doit regarder ces questions en face et les corriger. En réalité, elle est disposée à accepter toutes les critiques et la supervision bienveillante et constructive de la société française, à moins d’une cécité sélective montrée par les médias.
Il est à noter que certains prétendus problèmes des Chinois sont en fait des différences culturelles. Par exemple, dans la tradition chinoise, le travail acharné est une vertu. Mais les Français mettent l'accent sur l’accord entre le travail et le repos. On ne doit donc pas prendre le travail acharné des Chinois pour une forme de compétition malveillante et d’attention exclusive à l'argent, pas plus que les Chinois ne doivent accuser les Français d’être paresseux et hédonistes. Pour ces différences culturelles, plus de compréhension et de communication permettent d'éliminer les malentendus et les préjugés : d’autre part, les Chinois doivent respecter les traditions culturelles du pays, et les Français doivent, sur la base de la compréhension de la culture traditionnelle chinoise, aider les Chinois à comprendre la culture française, au lieu de seulement les blâmer.
La société française et les médias devraient examiner leurs fautes. « Aucune nation n’est parfaite, ni la Chine, ni la France. La France ne doit pas attribuer sa situation difficile d’aujourd’hui à la Chine. En d’autres termes, les difficultés d’aujourd’hui en France ne sont pas causées par les Chinois. Il faut trouver la cause chez soi-même, au lieu de décharger sa colère sur d’autres. En effet, les immigrés chinois font partie de la famille en France. Tout le monde doit conjuguer ses efforts pour surmonter les difficultés », a déclaré l’ancien premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, au séminaire La Chine au lendemain du 18e Congrès du Parti communiste chinois qui s'est tenu le 10 décembre 2012 à Paris, et qui était coparrainé par la Fondation Jean Lecanuet, le groupe de l'Union centriste du Sénat et la revue France Forum.
Dans le monde d’aujourd’hui, la dépendance mutuelle entre les pays et entre les peuples se renforce, la société française doit abandonner ses préjugés étroits envers les Chinois. Seuls des efforts conjugués permettront de sortir le pays de la crise.
* Ecrit par PENG SHUYI, chercheuse sur les questions françaises de l’Institut de recherche sur l’Europe de l’Académie des sciences sociales de Chine et chercheuse invitée de l’Institut d’études politiques de Paris.
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