En tant que premier partenaire commercial du Mali, la Chine a vu ses intérêts fortement endommagés par la situation actuelle au Mali, qui trouble toute la région du Sahara. Selon Li Jian, chercheur de l'Institut des affaires militaires de la marine, la Chine doit bien réfléchir à la façon de défendre ses intérêts dans ce monde confus et compliqué.

D'abord, il faut être vigilant à la recolonisation des Occidentaux en Afrique. En Afrique, surtout dans la région du Sahara, les pays ont été longuement colonisés et manquent d'identification nationale. Les contradictions des ethnies et des religions dans cette région attirent de nombreuses interférences externes.

Ces dernières années, les Occidentaux ont encouragé l'indépendance du Soudan du sud, et divisé ce grand pays dans le domaine de l'exportation de pétrole. Par le biais de la Cour internationale de justice, les Occidentaux ont également contrôlé les régions où ils possèdent des ressources pétrolières au Nigéria. Ils sont même directement passés aux actes en Libye et dans d'autres régions. Tous ces événements prouvent que les Occidentaux sont en train de planifier leur recolonisation de l'Afrique.

« Cette fois, le but de l'intervention de la France au Mali serait la domination des mines d'or et des sources de pétrole au nord du pays », explique Li Jian.

Deuxièmement, la stratégie préétablie des Occidentaux en Afrique mérite de s'y attarder. Grâce aux stratégies préétablies de longue date des Français en Afrique, les réactions militaires sont rapides. Les premières troupes arrivées au Mali sont les forces terrestres françaises du Tchad familiarisées avec les combats du désert.

Selon les statistiques, les forces armées françaises ont déployé plus de 6000 militaires en Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Gabon, au Djibouti et dans les autres pays africains. Ces forces françaises deviennent le contingent de base des « gendarmes africains », qui peuvent réagir en premier aux situations d'urgence en Afrique.

Troisièmement, il faut participer aux affaires de sécurité régionales activement mais sans précipitation. Certains médias occidentaux pensent que la Chine est la plus grande bénéficiaire de l'intervention de la France au Mali. Ils estiment que si la Chine n'envoie pas de troupes au Mali, il faut financier ces actions, parce que la Chine est le premier partenaire commercial du Mali.

Pourtant, selon les politiques diplomatiques, la Chine défend toujours les efforts du gouvernement malien pour sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale. « On peut participer activement aux opérations pour le maintien de la paix avec l'intervention de l'ONU », a ajouté Li.