Le ministre de l'Economie Pierre
Moscovici se trouvera en visite à Beijing les 7 et 8 janvier, où il
aura des entretiens politiques avec des responsables chinois et
donnera une allocution à l'université du Peuple, mardi dans
l'après-midi.
Sa visite intervient à moins de
deux mois après la conclusion du 18e Congrès national du Parti
communiste chinois à l'occasion duquel, une nouvelle direction du
Parti a été élue pour diriger le pays durant les dix années à
venir.
"Ce déplacement vient ouvrir un
dialogue économique étroit et régulier souhaité par Pierre
Moscovici avec les actuelles, mais aussi, pour la première fois,
avec les futures autorités chinoises ", a indiqué le ministère de
l'Economie et des Finances dans un communiqué.
La France et la Chine ont une
responsabilité commune en matière de gouvernance économique, de
lutte contre les déséquilibres mondiaux, de régulation financière
et de respect des standards internationaux évoqués au sein du G20,
du Fonds monétaire international (FMI) ou de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC), a rappelé le ministère français,
laissant entendre que ces sujets seront abordés lors des rencontres
de M. Moscovici avec les dirigeants chinois.
Le président français François
Hollande a indiqué après sa victoire à l'élection présidentielle de
2012 que la France attache une grande importance à ses relations
économiques et politiques avec la Chine, ajoutant que le nouveau
gouvernement français s'était engagé à promouvoir le partenariat
stratégique global.
Une grande quantité d'échanges
commerciaux se sont effectués depuis l'établissement des relations
diplomatiques entre les deux pays il y a presque 50 ans. Au cours
des dernières années, les échanges commerciaux sont très
instables.
Actuellement, la Chine est la 2e
puissance économique mondiale. En 2011, sur un déficit commercial
français total de 70 milliards d'euros, la Chine en a représenté 27
milliards, soit 38 pour cent, tandis que les exportations
françaises vers la Chine ne représentent qu'une part très
modeste.
Dans l'ensemble, les importations
chinoises en France se concentrent toujours sur les secteurs des
biens de consommation, alors que les produits français couvrent les
secteurs scientifiques et technologiques.
Certes, la Chine, à titre de pays
en voie de développement, est un partenaire précieux pour la
France, mais est loin d'être considérée comme une puissance égale,
surtout dans les secteurs hautement techniques, mais cette
étiquette sans raison pourrait nuire à la coopération entre les
deux parties.
Par exemple, ces derniers jours,
certains médias français ont nourri des spéculations au sujet de la
coopération sino-française dans le secteur de l'énergie nucléaire.
Mais en effet, ces craintes et ces spéculations sur le fait que la
Chine "volerait" à la France des technologies nucléaires sont sans
fondement.
Pour établir une relation
commerciale stable, il faut créer un partenariat "d'égal à égal"
entre la France et la Chine et assurer un développement sain et
régulier des relations.
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