Le porte-parole du ministère
chinois des Affaires étrangères Hong Lei a annoncé mardi que la
Chine saluait la décision de la Commission européenne de geler
l'application de la taxe européenne sur les émissions de CO2 visant
le secteur aérien.
"Nous avons pris note des propos du
responsable concerné et saluons cette décision", a fait savoir Hong
Lei.
La Commission européenne a proposé
lundi de suspendre l'application de sa taxe carbone pour les vols
non européens. La taxe restera toutefois en vigueur pour les vols
intra-européens.
Le système communautaire d'échange
de quotas d'émission impose aux compagnies aériennes assurant des
vols au départ ou à destination de l'Europe d'acheter environ 15%
de leurs émissions de CO2 pour l'année 2012, une mesure qui a
rencontré une opposition mondiale.
La Commissaire européenne à
l'Action pour le climat Connie Hedegaard a espéré qu'un accord
global alternatif visant à gérer les émissions des compagnies
aériennes serait atteint lors d'une réunion de l'Organisation de
l'aviation civile internationale (OACI).
Si les négociateurs échouent à
parvenir à un consensus après un an, les taxes seront de nouveau
immédiatement imposées, a-t-elle averti.
Selon le porte-parole du ministère
chinois des Affaires étrangères, la Chine estime que la communauté
internationale doit faire face au changement climatique par le
biais de mécanismes multilatéraux, tels que la Convention-Cadre des
Nations unies sur les changements climatiques, conformément aux
principes et aux règles de la Convention.
Cependant, il a souligné que la
Chine n'accepterait pas la tentative de la Commission européenne
d'établir un lien entre sa politique unilatérale et le processus
mondial.
Il a ajouté que la Chine
continuerait à coopérer avec tous les pays afin de faire face
activement au changement climatique par le biais de mécanismes
multilatéraux, tels que la convention et l'OACI.
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