Le Japon doit réfléchir à son
histoire et à la façon de s'entendre avec ses voisins, a déclaré
jeudi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères,
Hong Lei.
Il s'est ainsi exprimé en réponse à
l'article du ministre japonais des Affaires étrangères Koichiro
Gemba au sujet des îles Diaoyu publié dans le journal français, Le
Figaro.
Koichiro Gemba déclare dans cet
article que ces îles font "clairement partie intégrante du
territoire japonais" et qu'"imposer ses revendications au mépris du
droit international et en laissant libre cours à la violence est
une attitude injustifiable".
Les îles Diaoyu et ses îlots
voisins constituent une partie sacrée du territoire chinois depuis
l'antiquité. Ce fait est attesté par de nombreuses preuves
historiques et juridiques, a réaffirmé Hong Lei.
Le Japon a occupé les îles Diaoyu
et ses îlots voisins il y a 117 ans, à l'époque de son expansion et
de son invasion.
Le porte-parole chinois a ajouté
que le Japon avait ensuite violé les obligations fixées dans les
Déclarations du Caire et de Potsdam au lendemain de la seconde
Guerre mondiale, en refusant de rendre les îles Diaoyu à la Chine.
Il s'agit d'un déni des résultats de la victoire de la guerre
mondiale et d'un défi à l'ordre international d'après-guerre.
En ce qui concerne la récente
visite controversée au sanctuaire Yasukuni de l'ancien Premier
ministre japonais Shinzo Abe et de deux ministres, Hong Lei a
appelé le Japon à respecter son engagement et à faire face à la
communauté internationale de manière responsable.
Le sanctuaire Yasukuni, qui honore
la mémoire de 2,5 millions de Japonais morts au combat, dont 14
grands criminels de guerre de classe A, est considéré comme un
symbole du passé militariste du Japon par les pays asiatiques
voisins, a indiqué M. Hong.
La position du gouvernement
japonais sur la question du sanctuaire reflète la volonté ou non du
pays de faire sérieusement face à son passé militariste et de
respecter les sentiments des pays occupés pendant la guerre, a-t-il
ajouté.
La position de la Chine sur cette
question est claire et constante, a conclu le porte-parole.
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