Le gouvernement chinois a publié
mardi un livre blanc sur les îles Diaoyu pour revendiquer sa
souveraineté incontestable.
Les îles Diaoyu et les îlots
voisins font partie intégrante du territoire chinois en termes
historique, géographique et juridique, et la Chine dispose d'une
souveraineté incontestable sur ces îles, indique le livre
blanc.
Ce livre blanc, intitulé "Les
Diaoyu Dao (îles), un territoire faisant partie intégrante de la
Chine", a été publié par le Bureau de l'information du Conseil des
affaires d'Etat (gouvernement central) de la République populaire
de Chine.
Depuis quelques temps, le Japon a
créé de manière répétée des problèmes au sujet des îles Diaoyu. Le
gouvernement japonais a annoncé le 10 septembre dernier l'"achat"
de l'île Diaoyu et des îlots voisins Nanxiao Dao et Beixiao Dao et
les a soit-disant "nationalisés". Cet acte a gravement violé la
souveraineté territoriale de la Chine et a sérieusement foulé aux
pieds les faits historiques et le droit international, indique le
livre blanc.
La Chine s'oppose fermement à la
violation de la souveraineté chinoise sur les îles Diaoyu par le
Japon sous toutes ses formes et a pris des mesures fermes pour
réprimer de tels actes. La position de la Chine sur les îles Diaoyu
est nette et constante, note le livre blanc.
"La volonté de la Chine de défendre
sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale est ferme
et sa résolution de maintenir les résultats de la Guerre mondiale
anti-fasciste ne sera ébranlée par aucune force", souligne le livre
blanc.
Le livre blanc comporte sept
chapitres, dont "Les Diaoyu Dao font partie intégrante du
territoire chinois", "Le Japon s'est emparé des Diaoyu Dao de la
Chine", "Les tractations entre les États-Unis et le Japon
concernant les Diaoyu Dao sont illégales et invalides", "La
déclaration du Japon sur sa souveraineté sur les Diaoyu Dao est
dépourvue de tout fondement" et "La Chine a pris des mesures fermes
pour défendre sa souveraineté sur les Diaoyu Dao".
Selon le livre blanc, les îles
Diaoyu ont été découvertes, baptisées et exploitées en premier par
la Chine et sont depuis longtemps sous sa juridiction.
Au début de la dynastie des Ming
(1368-1644), la Chine a inclus les îles Diaoyu dans son système de
défense côtière pour se protéger des invasions des pirates japonais
le long de sa côte sud-est. La cour des Qing n'a pas seulement
incorporé les îles Diaoyu dans son système de défense côtière comme
l'a fait la cour des Ming, mais les a également clairement placées
sous la juridiction du gouvernement local de Taiwan. De nombreuses
cartes chinoises, japonaises et d'autres pays montrent aussi que
les îles Diaoyu font partie du territoire chinois.
Le Japon a accéléré son invasion et
son expansion extérieure après la Restauration de Meiji et a
secrètement agi pour s'emparer des îles Diaoyu. Le 17 avril 1895,
la cour des Qing a été vaincue dans la guerre sino-japonaise et a
été contrainte de signer le Traité inégal de Shimonoseki, cédant
ainsi au Japon "l'île Formosa (Taiwan), ainsi que toutes les "îles
appartenant ou relevant de l'île Formosa". Les îles Diaoyu ont été
cédées au Japon au titre de cette dernière disposition.
L'occupation des îles Diaoyu par le
Japon durant la Guerre sino-japonaise de 1895 est illégale et
invalide. Après la Seconde Guerre mondiale, les îles Diaoyu ont été
rétrocédées à la Chine conformément aux documents juridiques
internationaux comme la Déclaration du Caire et la Proclamation de
Potsdam, d'après le livre blanc.
Toutefois les Etats-Unis ont
arbitrairement placé les îles sous leur tutelle dans les années
1950 et ont "transmis le pouvoir d'administration" de ces îles au
Japon durant les années 1970, poursuit le livre blanc.
"Les tractations entre les
Etats-Unis et le Japon concernant les îles Diaoyu sont des actes de
graves violations de la souveraineté territoriale de la Chine. Ils
sont illégaux et invalides. Ils n'ont pas changé et ne pourront
jamais changer le fait que les îles Diaoyu font partie intégrante
de la Chine", souligne le livre blanc.
Le 8 mars 1972, le ministère
japonais des Affaires étrangères a publié un article intitulé
"Opinion de base sur la souveraineté sur les îles Senkaku" dans une
tentative d'expliquer la revendication de la souveraineté du Japon
sur les îles Diaoyu, un article qui a été rejeté et qualifié de
"totalement infondé" par la Chine.
Selon le livre blanc, lorsque la
Chine et le Japon normalisaient leurs relations et signaient le
Traité de Paix et d'Amitié entre les deux pays dans les années
1970, les dirigeants des deux pays sont alors parvenus à un accord
et à un consensus important sur le fait de "résoudre la question
des îles Diaoyu plus tard".
Au cours des dernières années, le
Japon a cependant pris des mesures unilatérales à plusieurs
reprises concernant les îles Diaoyu et a soit-disant ''nationalisé"
ces îles.
"Cela a gravement violé la
souveraineté de la Chine et va à l'encontre de l'accord et du
consensus atteints par les dirigeants de l'ancienne génération.
Cela a non seulement sérieusement altéré les relations
sino-japonaises, mais a également rejeté et contesté les résultats
de la victoire de la Guerre mondiale anti-fasciste", indique le
livre blanc.
La Chine exhorte fortement le Japon
à respecter l'histoire et le droit international et à arrêter
immédiatement tout acte portant atteinte à la souveraineté
territoriale de la Chine. Elle a la confiance et la capacité
nécessaires pour sauvegarder la souveraineté nationale et
l'intégrité territoriale du pays.
L'Agence de presse Xinhua (Chine
nouvelle) a été autorisée à publier mardi après-midi le texte
intégral du livre blanc en version chinoise et anglaise, et la
version japonaise est disponible sur le site www.xinhuanet.com.
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