Un groupe de Japonais de droite, embarqués sur plusieurs bateaux, a mené des activités d'exploration, de manière illégale, autour des îles chinoises Diaoyu, ce qui constitue un nouvel acte de provocation enfreignant la souveraineté de la Chine.
Pour faire cesser de telles provocations et apaiser les tensions sur la question des îles Diaoyu, il conviendrait que le gouvernement japonais évite de se laisser paralyser par la droite et traite ce dossier en gardant en ligne de mire l'intérêt général des relations sino-japonaises.
Des extrémistes de droite japonais, à la fois des activistes et des responsables politiques, ont agi de façon provocatrice à plusieurs reprises, parfois en complicité avec le gouvernement japonais, lequel, au bout du compte, doit souvent s'évertuer à réparer les dégâts causés aux relations bilatérales.
L'exploration illicite menée ce dimanche fait suite au débarquement illégal sur les îles en question orchestré le mois dernier par une poignée de droitistes japonais.
A noter également que le gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, a annoncé qu'il se rendrait sur ces îles en octobre prochain, avec une seconde équipe d'exploration.
C'est d'ailleurs M. Ishihara lui-même qui a déclenché en avril la dispute territoriale entre la Chine et le Japon, quand il a préconisé l'achat de ces îles chinoises.
Un tel acte provocateur des extrémistes de droite japonais, soutenu par l'inaction et l'acquiescement du gouvernement nippon, ne peut que nuire aux relations sino-japonaises.
Visiblement, Tokyo joue les équilibristes, cherchant d'un côté à ne pas trop irriter Beijing, et de l'autre à ne pas s'opposer trop frontalement à la droite nationaliste.
En fait, les conservateurs japonais ne recherchent rien d'autre que des gains politiques personnels afin de revenir à la tête du gouvernement.
La farce d'"achat des îles" du gouverneur de Tokyo vise à coincer le Parti démocrate actuellement au pouvoir. C'est une façon de pointer du doigt un manque de fermeté de la part du gouvernement en ce qui concerne la dispute territoriale. C'est aussi un moyen de susciter des sentiments nationalistes en rallumant des querelles, et d'exercer des pressions sur les adversaires politiques.
Un tel jeu de politique politicienne ne produira que des effets négatifs car il ne peut que porter atteinte aux relations entre la Chine et le Japon, qui, rappelons-le, célèbrent cette année le 40e anniversaire de leurs liens diplomatiques.
Le gouvernement japonais, au lieu de rester inactif et de se laisser gagner par la paralysie, doit s'impliquer davantage afin de décourager les actions provocatrices et mal avisées des activistes de droite, qui nuisent fortement aux relations bilatérales.
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