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La Chine et La France
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Inspiration de la discussion sur l'âge de retraite en France

En 2010, le gouvernement français a instauré une nouvelle réforme des retraites, en repoussant l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans. À ce moment-là, l'influence de la crise économique de 2008 était toujours présente, le taux de chômage en France restait élevé, le fonds de pension alimenté par les travailleurs avait dès lors diminué ; simultanément, les baby boomers arrivaient à l'âge de la retraite. La France ne parvenait plus à renflouer les caisses de retraite. Le gouvernement qui était en fonction avait alors penser qu'un léger relèvement de l'âge de départ à la retraite pourrait rassurer la stabilité du système et du fonds de pension, sans gêner le niveau de vie, la croissance économique et l'emploi en France.

N'ayant raison qu'en apparence, cette politique sur le retard de l'âge de la retraite a été critiquée par les syndicats et les gauchistes dès son élaboration. Selon les huit principaux syndicats français, la contribution des salariés à la société était cinq fois plus importante que celle des entreprises, des personnes à haut revenu et des gains de capitaux. La seule méthode pour combler le déficit des pensions consistait à augmenter la taxe sur les activités spéculatives. La classe ouvrière occupe généralement des emplois manuels. Du fait d'une éducation relativement courte, ils entreraient sur le marché de l'emploi plus tôt que les personnes à plus haut revenu. Donc, leur carrière serait plus longue. Il ne faut pas leur faire prendre en charge le coût de la réforme du système des retraites. En un mot, les syndicats et les gauchistes français préféreraient sacrifier l'intérêt des riches avant celui des couches plus fragiles. Il en va de même pour la perception fiscale de l'Etat.

Malgré les critiques, cette réforme sur le retard de l'âge de la retraite avait été promulguée en 2010. Cependant, le PS a repris le pouvoir à l'issue de l'élection présidentielle cette année. Après l'investiture du nouveau président français, la réforme des retraites est revenue au centre de l'attention. En effet, durant l'élection présidentielle, François Hollande avait promis la révision de la réforme des retraites de 2010 s'il était élu président. Le gouvernement du PS a déclaré en mai le « retour de la retraite à 60 ans ». Les bénéficiaires seront ceux qui ont commencé à travailler à 18 ou 19 ans et ont cotisé pendant 41 ans, y compris les périodes non cotisées telles que la maternité, la maladie ou le chômage.

Ce retour a montré le changement de direction de la gouvernance. La politique a été appliquée en faveur des classes inférieures de la société. Le gouvernement a mis davantage l'accent sur leurs intérêts. Bien sûr, ce retour a également été critiqué. Est-ce que la croissance des dépenses financières engendrées par ce retour endommagera les finances publiques françaises déjà affaiblies ? Certains ont indiqué que les autres pays européens avaient retardé l'âge légal de la retraite à 65 ans, voire même 67 ans. La France devrait donc relever l'âge de la retraite si elle ne veut pas se retrouver les poches vides. Cependant, la réponse du PS est qu'il faut augmenter les impôts des entreprises et des personnes les plus riches pour résoudre les difficultés des finances publiques.

Les discussions continuent. Mais, en ce qui concerne ce problème, il faut faire attention à deux niveaux au moins:

Premièrement, relever l'âge de la retraite nécessite le soutien des autres régimes sociaux. Le système de retraite fait partie de l'ensemble de l'appareil social. Ce n'est pas possible de parler du retard de l'âge de la retraite en négligeant le reste du système. Sans une protection adéquate de la santé, des droits et des intérêts des employés, et sans un équilibre entre l'emploi et la vie, c'est inacceptable de demander aux employés de continuer à travailler après un certain âge, que ce soit en France ou dans d'autre pays.

Deuxièmement, la réforme des retraites doit faire attention aux intérêts des classes inférieures. De la charge globale à la perception des impôts sur les richesses, du retard global au retour à la retraite à 60 ans, ces démarches ont pour but de protéger les intérêts des classes sociales les plus faibles par des politiques élastiques. La pension fait partie des dépenses publiques. S'en prendre aux riches pour venir en aide aux pauvres doit tout d'abord être une norme prioritaire pour le réajustement politique. En même temps, les travailleurs manuels ont commencé à travailler relativement tôt. Ils ne sont donc peut-être plus en bonne condition pour continuer à travailler après 60 ans. L'âge légal de la retraite ne doit pas être relevé pour eux. L'inscription de la maternité, de la maladie et du chômage dans la durée de travail a aussi montré la sollicitude aux couches inférieures de la société.

Traduction de l'extrait de l'article chinois de Lu Hua, docteur de l'École normale supérieur de Lyon, France

french.china.org.cn     2012/07/18

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