« Quand le luxe a commencé à devenir une industrie il y a vingt ans, le premier groupe de ce secteur, LVMH, est venu à L'ESSEC pour nous demander de mener une recherche sur le management et les spécificités de cette industrie. Notre programme est donc depuis assez longtemps dans le cadre du master et du MBA », a expliqué le 24 mai M. Denis Morisset, directeur exécutif du MBA en management international des marques du luxe de l'ESSEC aux étudiants chinois à Beijing.
Durant cette conférence visant à présenter les universités et les programmes français dans le domaine du luxe, une trentaine d'étudiants, qui ont l'intention de continuer leurs études en France dans ce domaine, ont écouté la présentation.
« Depuis une dizaine d'années, en particulier avec le développement accéléré depuis trois ans en Chine, l'appétit, l'intérêt et la curiosité des consommateurs chinois sont non seulement pour le produit, mais également pour la culture. La culture qui est véhiculée par ces produits est considérable ».
« Il existe un grand besoin de comprendre ce qui est derrière ces produits et de comprendre la culture de ces marques pour leur savoir-faire. Les marques de luxe françaises et italiennes ont besoin de recruter des futurs managers chinois qui puissent être les ambassadeurs de cette culture », a expliqué M. Morisset.
Aujourd'hui, 35 000 étudiants chinois suivent des études en France. Les étudiants chinois représentent 12 % de l'ESSEC. Pour le programme du master et du MBA en management international des marques du luxe de l'ESSEC, il faut payer 38 000 euros pour trois ans.
Diplômée de Paris ESLSCA Business School, Amy Lin, directrice de l'opération des marques d'une société chinoise d'investissement dans le domaine de la création de mode, a partagé ses expériences pour les étudiants.
« J'ai beaucoup d'occasions de communiquer avec les hauts managers des groupes de luxe à Paris durant les cours et les ateliers. On peut également faire des stages en France avant de retourner en Chine. Dans ce domaine, les expériences sont aussi importantes que les connaissances », a-t-elle déclaré.
A propos de la raison de vouloir faire des études de luxe en France, Zhang Run, étudiante en traduction sino-française en troisième année à Beijing, a dit que « l'intérêt du business est le premier motif, et en même temps, créer les marques chinoises de luxe est également un objectif pour notre génération, parce qu'aujourd'hui, la plus grande partie de la consommation de luxe en Chine est pour montrer sa richesse ».
Selon plusieurs sources de consultation, malgré l'estimation d'un certain nombre d'observateurs professionnels sur la croissance économique chinoise qui sera moins rapide dans les cinq à dix années à venir, la Chine restera le plus grand consommateur mondial de produits de luxe.
« Dans ce secteur, je suis convaincu qu'il y a un grand avenir en Chine, au moins pour les dix prochaines années. C'est l'art de vivre, c'est la culture, c'est le style de vie », a confirmé M. Denis Morisset.
Li Zhijian, journaliste de China.org
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