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Le nouveau président français devant des incertitudes

Le 6 mai 2012, l'élection présidentielle française a pris fin. Au cours du second tour du scrutin, le candidat du Parti socialiste François Hollande l'a emporté, avec une faible avance, sur le président sortant Nicolas Sarkozy, candidat de l'Union pour un mouvement populaire, parti de droite. Il est donc le 7e président de la Ve République et le premier président de gauche après 17 ans.

Interviewée par China.org.cn, Mme Li Huiying, directrice adjointe du département de l'Europe de l'Institut de recherche sur la coopération commerciale et économique internationale relevant du ministère du Commerce, a déclaré que le nouveau président faisait face à une situation sérieuse et complexe. Le remède qu'il a proposé est aux antipodes de celui de Sarkozy. Il propose de stimuler la croissance afin d'augmenter les revenus et de réduire le déficit, et d'améliorer la situation financière en accroissant l'impôt sur le revenu des riches, en augmentant le quota fiscal des grandes entreprises et des riches et réduisant les charges fiscales des PME.

La politique d'austérité de Sarkozy s'est heurtée à l'opposition de François Hollande, mais a été soutenue par l'UE. Les mesures proposées par Hollande ont plu aux électeurs des classes moyennes et populaires. Dans cette situation, le changement de pouvoir et de la politique ne manquera pas d'apporter des incertitudes au développement économique de la France. La politique présidentielle sur le renforcement de la protection sociale mènera à augmenter les dépenses publiques, à l'encontre des efforts visant à réduire le déficit et les taxes. Il sera donc difficile pour Hollande de tenir ses promesses, du fait que ses mesures économiques ne sont pas appréciées.

L'avènement de M. Hollande à la présidence a apporté des variantes au règlement de la crise de la dette européenne. Ses points de vue sur la modification de la façon de surmonter la crise économique européenne, la renégociation sur l'accord de l'UE relatif au problème de la dette, et l'accent mis sur la stimulation de la croissance et l'augmentation du nombre d'emplois défient les relations franco-allemandes. Mme Meckel a déjà déclaré qu'il n'est pas possible de revoir les mesures politiques fondamentales de l'UE, notamment le contrôle rigoureux des dépenses. La France et l'Allemagne constituent la force de noyau faisant progresser l'intégration de l'Europe et le règlement de l'actuelle crise de la dette. La politique de Hollande, en reniant la politique de Sarkozy, manifeste sa divergence avec la position allemande. Si les deux pays ne s'entendaient plus, la confiance des investisseurs serait ébranlée et, dans un bref délai, une tension se déclarerait sur le marché dans le contexte de crise de la dette.

En outre, la proposition de M. Hollande sur la modification du « contrat financier » pourrait pousser l'UE à modifier le centre de gravité de ses mesures contre la crise, en passant de l'austérité à l'alliance de l'austérité et de la croissance. L'UE et la Banque centrale européenne n'ont cessé de recommander aux Etats membres de resserrer leur budget et les surveiller à cette fin, notamment aux Etats en situation critique. Ces pressions ont entraîné l'aggravation des déséquilibres sociaux, l'éclatement incessant de protestations et de grèves, rendant ainsi la situation insupportable. La réduction des finances défavorise la reprise économique, affaiblit la croissance et peut même entraîner la récession économique. Le résultat est un cycle vicieux de diminution du revenu fiscal et d'augmentation de la dette. En conséquence ces pays ont appelé à desserrer le contrôle, à stimuler l'économie, à augmenter les emplois. Les propositions de Hollande trouvent une certaine audience.

Devant la situation économique actuelle, le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a aussi appelé les dirigeants de l'UE à mettre au point un accord sur la stimulation de la croissance. La chancelière allemande Angela Merkel a aussi soutenu la proposition relative à la stimulation énergique de la croissance en Europe, mais a rejeté la possibilité d'appliquer un plan de stimulation sur une large échelle. On voit que l'élection de M. Hollande pourrait réorienter l'économie européenne. Tout en cherchant à surmonter la crise de la dette, l'Europe accordera aussi une grande importance à la croissance et à la création d'emplois.

french.china.org.cn     2012/05/13

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