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Après l'élection présidentielle française
 

A l'issue du second tour de l'élection présidentielle française, le candidat socialiste François Hollande a vaincu le président sortant Nicolas Sarkozy. Le changement a été le leitmotiv de sa campagne électorale. Il a mis l'accent sur le redressement de l'économie française et s'est prononcé pour l'élévation du taux de l'impôt sur le revenu des riches, la rectification de la politique industrielle, l'augmentation des salaires minima, le renforcement de la compétitivité internationale et le redressement du déséquilibre de la balance des paiements internationaux de la France.

En 2011, la France a connu un déficit de 70 milliards de dollars dans son commerce extérieur, soit 2,4% de son PNB, alors que l'Allemagne a enregistré un surplus de 156 milliards de dollars.

36 entreprises françaises figurent parmi les 500 plus grandes entreprises du monde, alors que l'Allemagne n'en possède que 35. Mais sur le marché international, les entreprises françaises sont de loin derrière les entreprises allemandes.

La France est derrière l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Hollande dans le commerce avec la Chine. Peu de temps après l'entrée de Sarkozy à l'Elysée en 2007, les controverses du passage du flambeau olympique et de la réception du Dalai Lama ont porté une grave atteinte aux échanges commerciaux entre les deux pays.

Le président français a visité la Chine six fois, mais les négociations commerciales ont progressé lentement. L'exportation des produits de luxe comme ceux d'Hermès ne peut pas produire à elle seule un effet sensible. Il faut compter sur les produits industriels traditionnels de haute technologie pour combler le déficit commercial. Il est donc urgent pour la France de remédier à son déficit dans ses échanges avec la Chine.

Après le premier tour de l'élection présidentielle en avril, la 65e Exposition industrielle et technologique internationale a eu lieu à Hanovre. Au moment où la Chine accroît ses investissements à l'étranger, l'Allemagne est devenue un important partenaire du pays dans son entrée au sein du secteur manufacturier de l'Europe.

Il se peut que dans quelques années, le commerce sino-allemand dépasse la valeur des échanges entre la France et l'Allemagne, deux pays voisins les plus liés. Les Français constatent cet état des choses avec amertume et veulent fournir les bouchées doubles.

Après la crise financière de 2008, la Chine est devenue le plus important marché automobile. La vente annuelle de véhicules en Chine dépasse maintenant celle des États-Unis. La coopération de Citroën avec Dongfeng Auto en Chine n'a pas sorti des produits de luxe égalant Mercedes Benz et BMW. Ce sont justement ces produits de luxe qui ont connu une croissance à deux chiffres sur le marché automobile chinois. Huit ans de négociations entre Renault et Dongfeng Auto ont finalement porté leurs fruits : Renault va construire sa première usine en Chine pour produire des véhicules électriques et SUV. Lors de l'exposition automobile de Pékin, le mois dernier, Renault a présenté pour la première fois Talisman. La France veut concentrer ses forces pour faire de Wuhan, surnommé le Detroit de la Chine, le nouveau point de lumière de la coopération sino-française.

A cette fin, Air France a ouvert une ligne directe Wuhan-Paris. Toutes ces mesures montrent que la France place ses espoirs sur le marché chinois pour contribuer au renouveau de son économie et au renforcement de sa compétitivité. Tout président français ne peut pas manquer de poursuivre cette tendance.

Mais le public français est très inquiet devant une Europe méridionale—de la Grèce à l'Espagne--, où le redressement économique est lointain, face au manque de fermeté du marché capitaliste libéral, dirigé par la Grande-Bretagne et les États-Unis, pour le rétablissement de l'ordre monétaire et au taux constamment élevé du chômage dans les pays développés.

M. Hollande s'oppose à ce que l'on recoure à la politique d'austérité pour faire face à la crise en Grèce et dans d'autres pays, et se penche sur la stimulation de la croissance en Europe. Il est donc contre la position commune de Sarkozy et de la chancelière allemande Meckel sur la lutte contre la crise de la dette européenne. Le virage vers la gauche de la France apportera de nombreuses variantes à la sombre perspective de la zone euro.

 

-- Traduction d'un article en chinois rédigé par Zhou Nailing, travailleur (se) chevronné des médias, professeur en visite à l'Institut de design des médias de l'Université Sun Yatsen et auteur de « Connaissances et reportages relatifs aux nouvelles économiques et financières internationales » (Editions de l'Université Qinghua, 2009).

french.china.org.cn     2012/05/08

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