Le marché des obligations français ressemble à un oiseau effrayé. Selon une rumeur du 19 avril sur les marchés européens, la notation financière à long terme de la France sera dégradée, ce qui provoque une hausse rapide du taux de rendement des dettes publiques à dix ans en France et en Espagne. Bien que la rumeur soit fausse, le marché est facilement influencé par ces bruits. Cela montre que le marché actuel est très tendu.
La présidentielle aggrave les préoccupations
À cause de la récession en Espagne, de ses difficultés dans l'austérité et la réforme, en plus de la pression mise sur la question de sa solvabilité ce mois-ci, le taux de rendement des dettes publiques du pays a connu une augmentation inlassable. John Ross, ex-maire adjoint de Londres et professeur associé de l'université des Communications de Shanghai a dit lors d'une interview auprès d'International Finance News : « À mon avis, la situation en Espagne se détériorera, le pays deviendra le prochain centre de la crise. » Le premier tour de la présidentielle française le 22 avril a aggravé la tension de la diffusion de la crise des dettes. D'après certains analystes, durant l'élection présidentielle française, la spéculation sur le marché sera plus importante, provoquant probablement la baisse de la Bourse et de l'euro.
Outre la crise de dette dans la zone euro, la France est confrontée à de graves problèmes économiques. Par exemple, depuis 2000, par rapport à l'Allemagne, le coût de la main-d'œuvre en France a augmenté de presque 20 %. Le pays manque de compétitivité dans l'économie. Les recettes et dépenses budgétaires sont en déséquilibre depuis 1974, la dette publique représente presque 90 % du PIB et elle continue à augmenter. L'insuffisance de fonds dans les banques est générale ; avec une stagnation des exportations et un ralentissement économique de 0,5%, le déficit a connu une croissance de 2,1 %, le plus haut mouvement dans la zone euro en valeur nominale. Le taux de chômage a atteint 10 %, le plus haut depuis la fin des années 1990. Le monde extérieur s'inquiète de la France qui risque de devenir le prochain centre de la crise des dettes en Europe à cause de la récession économique sans réforme.
Les spéculateurs prennent la fuite
Durant la campagne, les deux principaux candidats ont proposé l'augmentation des impôts : Nicolas Sarkozy a proposé d'augmenter la TVA de 19,6 % à 21,2 % ; tandis que François Hollande veut élever le taux marginal d'imposition à 75 % pour les riches dont le revenu est supérieur à 1 million d'euro. Cela rendra la France le pays où les impôts des riches sont les plus lourds parmi les pays développés.
Les spéculateurs préparent leur sortie du marché français. Le marché a peur de l'installation d'un nouveau chef d'État. Selon les sondages d'opinion, François Hollande sera probablement le futur président français. En plus, le PS qu'il représente soutient depuis toujours la réforme radicale. Si Hollande propose de reprendre les négociations sur la convention relative au renforcement de la discipline financière, cela lancera un défi à la discipline financière préconisée par l'Allemagne depuis toujours. En plus, les propositions et les avis sur la perception de taxes sur les transactions financières, l'émission de dettes publiques de la zone euro et la modification des fonctions de la Banque centrale européenne, apporteront de nouvelles incertitudes à la zone euro et seront défavorables à l'euro. |