Le président français Nicolas Sarkozy, candidat à un second mandat, a laissé entendre jeudi qu' il, en cas de réélection, pourrait répéter ce qu' il avait déjà fait après sa victoire en 2007 avec la mise en place d' un gouvernement d' "ouverture", en évoquant "un grand rassemblement de l' unité nationale".
Prenant part à l' émission "Des paroles et des actes" sur la chaîne France 2, à laquelle ont également participé quatre autres candidats, le président Sarkozy, candidat de l' UMP à la présidentielle, a dit : "
J' ai toujours considéré que c' était un très mauvais service à rendre au pays, dans un pays de 65 millions d' habitants où les passions sont si vives, que de ne gouverner qu' avec ses propres amis. Face à M. Hollande entouré de M. Mélenchon et de Mme Joly, je proposerai le moment venu aux Français un grand rassemblement de l' unité nationale".
Estimant que le gagnant de la présidentielle ne doit pas "s' enfermer", le président sortant a affirmé être conscient d' avoir "troublé certains de mes amis en ouvrant à d' autres", avant de souligner que "si c' était à refaire je le referais", en allusion à ce qu' il avait fait après sa victoire à la présidentielle de 2007.
Lors de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy a annoncé sa volonté d' inscrire son gouvernement dans une démarche d' "ouverture" vers d' autres partis, notamment ceux du centre ou de la gauche.
Le premier gouvernement du président Sarkozy, nommé le 18 mai 2007, comptait un ministre, deux secrétaires d' Etat et un Haut-Commissaire de la gauche ou marqué à gauche (respectivement Bernard Kouchner, Eric Besson, Jean-Pierre Jouyet et Martin Hirsch), ainsi qu' un ministre issu du centre (Hervé Morin). |