Il reste quinze jours avant le premier tour de l'élection présidentielle française qui aura lieu le 22 avril. La campagne bat son plein. L'affrontement entre la gauche et la droite ne date pas d'hier, mais dans une crise sans précédent, le choix du nouveau président exercera une influence considérable sur la structure politique française, voire européenne. À travers cette campagne acharnée, la France cherche une opportunité pour se débarrasser de ses difficultés.
La campagne est dramatique depuis les premiers jours. En mai 2011, Dominique Strauss-Kahn, principal concurrent de Nicolas Sarkozy et alors directeur général du Fonds monétaire international, doit se retirer de la course présidentielle en raison d'une accusation de harcèlement sexuel sur une femme de chambre dans un hôtel. Ce changement a poussé François Hollande, ex-premier président du PS, sur la scène. Hollande, modéré et réaliste, ayant une riche expérience politique, a proposé d'augmenter le bien-être et de promouvoir l'égalité sociale, ce qui a attiré les Français en ces temps de crise.
Le PS a aussi placé un grand espoir dans la présidentielle. En regardant l'histoire de la Ve République, ce parti a toujours été dans l'opposition, à l'exception de la présidence de François Mitterrand durant 14 ans et de la cohabitation avec la droite. Lors de la présidentielle de 2002, le candidat du PS Lionel Jospin a été battu au premier tour par Jean-Marie Le Pen, le candidat de l'extrême droite. Cela a été vu comme une honte innommable par le PS.
Le PS attend sa revanche. Tandis que pour Sarkozy, le vote du 22 avril sera un vote de confiance. Au cours des cinq ans de présidence de Sarkozy, la France s'est retrouvée plongée dans une crise économique et financière, le taux de chômage a augmenté et l'écart de richesse s'est aggravé. Avec le mécontentement des électeurs, la côte de popularité de Sarkozy a baissé, donnant un moment Hollande largement favori. Cependant, avec l'avancement de l'élection, Sarkozy commence à entrer en action.
Le 5 avril, il a averti que la France envisageait un choix historique. Elle devrait voter pour lui afin d'aider le gouvernement à mettre à exécution le plan sur la réduction des dépenses, sinon, elle pourrait entrer dans la crise de la dette comme la Grèce. En outre, Sarkozy a proposé des résolutions pour des problèmes attirant l'attention des Français, notamment l'immigration illégale et l'emploi, dans le but de détenir l'initiative dans l'opposition contre le PS. Lors des fusillades récentes à Toulouse, Sarkozy a montré son image de « président puissant ».
Selon le dernier sondage d'opinion, l'écart de popularité entre Sarkozy et Hollande a diminué. Au premier tour, Sarkozy gagnerait 30 % des voix, ou même un point de plus que Hollande.
Ce qui est intéressant est que la chancelière allemande a participé à cette présidentielle, attirant une attention générale. Dans la crise des dettes en Europe, Sarkozy a adopté les mêmes opinions qu'Angela Merkel. Les deux dirigeants ont été surnommés par les médias « Merkozy ».
Le gagnant affrontera des choix difficiles pour guider la France vers la sortie de la crise. Cela est la clé de la présidentielle. Dans ce contexte, est-ce que la tendance « à droite » de la scène politique européenne va changer ? Cette présidentielle française donnera peut-être une indication à ce sujet. |