La Chine a déclaré jeudi que toute tentative pour déformer ou nier l'histoire de l'invasion de son pays par l'Armée impériale japonaise serait "impopulaire".
Le porte-parole du ministère chinois des Affaire étrangères Hong Lei s'est ainsi exprimé après avoir été invité, lors d'une conférence de presse régulière, à commenter la résolution formulée par l'Association d'Amitié Japon-Chine pour protester contre les remarques du maire de Nagoya, Takashi Kawamura, relatives au massacre de Nankin (Nanjing).
Lors d'une rencontre le 20 février avec une délégation chinoise venue de Nanjing, Kawamura avait en effet déclaré que seuls "des actes de guerre conventionnels" avaient eu cours dans la ville à l'époque, niant les actes de génocide et les viols de civils qui y ont été perpétrés.
Selon des reportages de médias, l'Association d'amitié Japon-Chine, située au Japon, a récemment adopté une résolution priant Kawamura de retirer ses propos erronées et de reconnaître les faits historiques avérés.
La résolution déclare que la négation par Kawamura du massacre de Nankin lors de la Seconde Guerre mondiale a non seulement déformé les faits historiques, mais aussi sapé les relations entre les villes jumelles de Nagoya et de Nanjing, ainsi que la confiance mutuelle entre les peuples des deux pays.
"Nous avons pris note de la voix de la justice qui s'est élevée au Japon, prouvant que toute tentative pour déformer ou rejeter l'histoire de l'invasion de la Chine par l'Armée impériale japonaise serait impopulaire", a affirmé M. Hong.
Le Massacre de Nankin a été perpétré en décembre 1937, alors que les troupes japonaises occupaient la ville qui était à l'époque la capitale de la Chine. Plus de 300 000 civils chinois y ont été tués par les envahisseurs. |