La Hongrie peut servir de pont culturel entre la Chine et l'Europe, a indiqué Csaba Kael, le directeur général du Palais des Arts (Muveszetek Palotaja, MUPA) de Budapest, la capitale hongroise, lors d'une interview récente accordée à l'agence Xinhua.
"Parmi tous les pays européens, la Hongrie a une sympathie particulière envers l'Orient", a indiqué M. Kael. "Outre les nombreux artistes chinois de grand renom qui se sont produits ici au MUPA, nous avons aussi organisé régulièrement des célébrations du Nouvel An chinois".
Des ensembles tels que l'Orchestre philharmonique de Shanghai et l'Orchestre symphonique de Beijing ont enthousiasmé le public de Budapest, et des pianistes chinois renommés, tels que Chen Sa et Lang Lang, ont également ravi les auditeurs hongrois.
Le directeur chargé des relations internationales du MUPA, Gabor Palfi, a exprimé son intention de développer les contacts avec la Chine.
"Nous sommes conscients du potentiel culturel exceptionnellement fort de la Chine. Nous aimerions voir rapidement plus d'artistes chinois sur scène au MUPA", a indiqué M. Palfi.
Les artistes résidents du MUPA envisagent d'inviter davantage de violonistes et pianistes chinois à Budapest, a dit M. Palfi, qui a ajouté que plusieurs orchestres et musiciens chinois figuraient sur sa liste d'invités.
Mais les artistes ne sont pas les seuls à être les bienvenus à Budapest, a fait remarquer M. Kael.
"Nous espérons que si Budapest se développe en devenant une porte d'entrée de l'Orient en Europe, de plus en plus de Chinois viendront ici", a indiqué M. Kael, "Budapest peut être plus qu'un pont à traverser mais un endroit où rester quelques temps pour profiter de la culture locale, de la gastronomie, du vin et des bains thermaux".
"Budapest a des programmes culturels fanstastiquement riches. C'est l'une des villes les plus excitantes du monde à cet égard", a-t-il déclaré. "La Hongrie est également en pointe en matière d'éducation musicale au niveau mondial. Nous avons de nombreux étudiants d'Extrême-Orient qui viennent faire leurs études ici", a-t-il ajouté.
Dans un contexte mondial de réduction des fonds publics destinés au secteur des arts, le MUPA, comme d'autres lieux culturels, est aussi à la recherche de nouveaux financements.
Les co-productions se révèlent une manière efficace de gérer les contraintes dues au manque de fonds.
"La Chine est une économie en plein développement, ce qui conduit à une hausse des financements consacrés à la culture. De plus en plus de centres culturels similaires au MUPA ouvrent leurs portes, et nous serions heureux de mettre en place des co-productions avec eux", a affirmé M. Kael.
Beaucoup d'artistes se sont produits au MUPA, et maintenant le Palais des Arts cherche à monter des co-productions, a-t-il renchéri.
"La Chine peut jouer un rôle important à cet égard pour nous", a déclaré le directeur général du MUPA. |