Le poste de directeur général du FMI se jouera entre le Mexicain Agustin Carstens et la Française Christine Lagarde, qui a reçu vendredi le soutien de l'Afrique. Résultat des courses avant la fin du mois.
Le poste de directeur général du FMI se jouera entre le Mexicain Agustin Carstens et la Française Christine Lagarde. Le 10 juin soir, date de clôture des candidatures, aucun autre compétiteur ne s'était déclaré. Le Kazakh Grigori Martchenko, a jeté l'éponge. Quant à l'ancien ministre des Finances sud-africain, Trevor Manuel, a indiqué qu'il n'entrait pas dans la course, selon le reportage du Figaro.
Le FMI prévoit de publier le nom des candidats en début de semaine prochaine, s'il y a trois candidats ou moins. La nomination doit ensuite intervenir avant la fin du mois. «Nous avons clairement deux candidats remarquables», estime Domenico Lombardi, professeur d'économie et ancien conseiller du FMI. Agustin Carstens est un candidat qui a de l'expérience, qui joue en outre la carte des pays émergents. Pourtant Lagarde reste tout de même la grande favorite pour succéder à Dominique Strauss-Kahn à la tête de l'organisation internationale.
Selon la source française, Christine Lagarde est assurée de remporter les votes de l'Europe qui représentent un peu moins du tiers des votes au FMI; les Américains, qui en détiennent 17%, joueront le rôle d'arbitre. Officiellement, ils n'ont pas pris position, mais la secrétaire d'État Hillary Clinton a estimé, à titre personnel, que Christine Lagarde ferait une excellente directrice. Vendredi enfin, l'Afrique a déclaré soutenir la Française lors de sa visite à Lisbonne pour la conférence annuelle de la Banque africaine de développement.
Une élection la plus large possible aurait plus de panache. Raison pour laquelle la ministre française s'est lancée dans une vaste opération séduction, ces derniers jours, auprès des pays émergents. Au Brésil, en Chine, en Inde, elle a donné des gages, alors que ces derniers veulent remettre en cause la répartition tacite des postes qui a permis aux Européens de diriger le FMI et aux Américains de présider la Banque mondiale sans discontinuer depuis 1946, selon le Figaro. Aucun de ces grands pays ne s'est officiellement prononcé pour l'instant pour l'un ou l'autre candidat. |