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Au G8, l'Union européenne cherche à préserver la stabilité de l'euro

Jeudi dernier, l'Union européenne s'est efforcée de rassurer les partenaires du G8 sur l'avenir de l'euro, assurant que tout serait fait pour éviter un défaut de paiement de la Grèce, ce qui pourrait compromettre la viabilité de la monnaie.

« Nous ne laisserons pas l'euro échouer », a déclaré Herman Van Rompuy, président du Conseil européen. « Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour éviter un défaut de la Grèce sur sa dette ou un événement de crédit ».

Les questions économiques ont dominé la première journée du sommet du G8 dans cette station balnéaire de la côte nord-ouest de la France balayée par les vents.

Les dirigeants ont également examiné les efforts fournis par le Japon pour la reconstruction de son économie, suite au séisme et au tsunami en mars 2011, ainsi que les rôles de l'Internet et de l'énergie verte comme moteurs de croissance économique.

La sûreté nucléaire du Japon était également à l'ordre du jour après la crise provoquée par les fuites de radioactives de la centrale japonaise de Fukushima, endommagée par le tsunami.

Selon le président français Nicolas Sarkozy qui présidait la réunion, les dirigeants ont largement approuvé l'introduction de nouvelles normes de sécurité plus strictes au niveau international.

« Nous avons tous pour ambition l'adoption de règles de sécurité très strictes qui s'appliqueraient à toutes les nations possédant une puissance nucléaire civile », a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse. « Le niveau de sécurité doit être plus élevé que jamais. »

Le Premier ministre japonais Naoto Kan a proposé d'en prendre l'initiative, en collaboration avec l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Il est également prévu que les dirigeants clôturent le sommet en accordant un financement de plusieurs milliards de dollars à l'Égypte et à la Tunisie, dans le cadre d'un large soutien aux mouvements démocratiques du monde arabe.

Ces dernières semaines, l'inquiétude augmente que, en dépit du plan de sauvetage de 110 milliards d'euros (156 milliards de dollars) accordé l'an dernier par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, la Grèce ne soit pas en mesure de respecter les délais de remboursement de ses dettes et soit amenée à un défaut, un scénario qui pour beaucoup pourrait avoir un impact catastrophique sur l'euro.

Cette préoccupation a conduit à une baisse de la valeur de l'euro face aux autres grandes monnaies. Selon certains fonctionnaires du G8, les États-Unis et le Japon se sont inquiétés de l'impact négatif que la crise de la dette européenne aurait sur l'économie mondiale.

Herman Van Rompuy a cherché à calmer ces inquiétudes et a réaffirmé la conviction de l'Union européenne quant à la volonté de la Grèce de mettre en œuvre de nouvelles mesures d'austérité nécessaires à la réduction de son déficit. Il a également mis en avant les dernières nouvelles, bien meilleures, venant d'autres pays de la zone euro.

« L'économie européenne est solidement engagée sur la voie de la reprise », a-t-il affirmé. « Nos bases macroéconomiques sont nettement meilleures que celles d'autres économies avancées. »

Nicolas Sarkozy a également souligné les risques relatifs à l'économie mondiale, évoquant la nécessité de réduire « les facteurs de tension et de déséquilibre », faisant clairement référence au déficit des États-Unis, à la hausse des prix des matières premières et à la vigueur de la monnaie chinoise. Le dirigeant français a précisé qu'il aborderait ces questions au sommet du G20 qui doit se dérouler en France en novembre prochain.

Les représentants de plusieurs pays membres du G8 ont rappelé que ce sommet n'était pas l'endroit pour choisir un successeur au directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn.

Toutefois, en marge du sommet, la gouvernance du Fonds monétaire international a fait l'objet d'intenses discussions.

Selon Nicolas Sarkozy, la ministre française des Finances Christine Lagarde bénéficie d'un large soutien pour succéder à son compatriote Dominique Strauss-Kahn, assigné à résidence à New York à la suite des accusations pour agression sexuelle sur la femme de chambre d'un hôtel où il séjournait.

Cependant, les principales économies émergentes ont fait valoir que le moment était venu de mettre fin à l'arrangement en vertu duquel la gouvernance du FMI revenait aux Européens et celle de la Banque mondiale aux Américains.

« Ce que j'entends, c'est que tout le monde pense que Christine Lagarde est une femme de grande qualité », a déclaré Nicolas Sarkozy.

Il a ainsi laissé entendre que le poste pourrait un jour être confié à un non-Européen, mais il a précisé que ce moment n'était pas venu, puisque le FMI se concentre actuellement sur les problèmes de la zone euro, l'Irlande et le Portugal ayant au cours des derniers mois emprunté le pas de la Grèce, avec les plans de sauvetage de l'UE et du FMI.

« Les dernières bonnes nouvelles en termes de politiques monétaires viennent davantage d'Europe que des économies émergentes... il est donc préférable que la gouvernance du FMI soit européenne », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse.

Les dirigeants de plusieurs grandes entreprises informatiques ont été invités au sommet du G8, lors d'une autre conférence se déroulant à Paris, afin de débattre de l'avenir de l'Internet et du rôle des réglementations gouvernementales dans l'espace Internet.

Ils ont souligné la nécessité d'une réglementation, afin de protéger les enfants ou d'empêcher toute violation des droits d'auteur et de la vie privée, mais ont insisté qu'elle devait rester minimale afin de ne pas freiner l'innovation dans un secteur qui représente 6 % de l'économie mondiale.

L'Internet est « un des plus grands atouts au service du bien » dans le monde, a déclaré Eric Schmidt, président exécutif de Google. « Nous croyons tous que faire passer ce message aux gouvernements justifie notre présence ici. »

Eric Schmidt a été rejoint au sommet du G8 par Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, Maurice Levy de la société française Publicis, Stéphane Richard de France Télécom et Hiroshi Mikitani de la plus importante société de vente en ligne japonaise, Rakuten.

Ils ont convenu que l'e-G8, qui réunit les plus grands patrons technologiques mondiaux, devrait devenir un événement annuel.

french.china.org.cn     2011/05/30

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