Le 21 décembre 2009, le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang et le Premier ministre français François Fillon ont annoncé à Beijing le lancement des travaux de la centrale nucléaire de Taishan, projet mené conjointement par la Chine et la France dans la province du Guangdong (sud).
« Nous pensons que ce qui s'est passé à Fukushima n'invalide pas le nucléaire civil et les projets franco-chinois ont donc vocation à se poursuivre », indique-t-on dans l'entourage du président français après la visite de Nicolas Sarkozy en Chine.
Près de trois semaines après l'accident à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, les présidents français et chinois ont réaffirmé conjointement leur attachement à cette énergie.
Selon la Tribune, la France espère aussi avancer sur le dossier de la construction d'une usine de retraitement de déchets nucléaires en Chine dont le contrat est évalué à environ de 12 milliards d'euros. Si ces deux dossiers ont été brièvement évoqués, les discussions ont surtout porté sur le développement d'une centrale nucléaire franco-chinoise, qui avait déjà été annoncée par l'Élysée lors du Conseil de politique nucléaire fin janvier. Ce réacteur de moyenne puissance (1 000 mégawatts) doit associer l'électricien chinois CGNPC et EDF.
Deux réacteurs EPR d'Areva sont en construction dans le sud de la Chine. La société française espère signer un protocole d'accord pour deux EPR supplémentaires, au coût unitaire de 5 milliards d'euros, à bâtir à Taishan, dans le sud du pays.
Le 16 mars, afin de réviser les normes de sécurité suite à l'explosion dans une centrale nucléaire japonaise, la Chine a gelé le processus d'approbation pour la construction de nouvelles centrales nucléaires lors d'une réunion du Conseil des affaires d'État (gouvernement central).
Le président chinois Hu Jintao et son homologue français Nicolas Sarkozy ont certes évoqué « les leçons qu'il fallait ensemble tirer de la catastrophe de Fukushima » lors de leur entretien.
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