Alors que le débat fait rage sur la suite à donner aux bombardements de soutien aux insurgés, Paris Match et Reuters rappellent que la CIA et le MI6 auraient en fait déjà posé le pied sur le sol libyen.
Après un nouveau recul des troupes des insurgés, il semble évident que ces derniers ne peuvent remporter de victoires décisives sur le camp de Kadhafi. Certains pays de la coalition, laquelle appuie les rebelles par des frappes aériennes depuis maintenant deux semaines, envisageraient une aide au sol. Alors qu'un long débat se profile à l'horizon sur cette éventualité, les services secrets américains et britanniques seraient déjà en territoire libyen.
Des responsables américains ont ainsi rapporté à Reuters que le président Barack Obama aurait donné son aval à des opérations de la CIA en Libye. Les services américains ont en effet encore beaucoup de doutes concernant la nature de l'insurrection et de ses dirigeants, et les observateurs estiment que la CIA se montrera dans un premier temps prudente avant d'apporter un possible soutien financier ou matériel.
« Toute la question au sujet de la formation et des équipements (à fournir aux rebelles) est de savoir qui sont les rebelles », a expliqué à Reuters Bruce Riedel, ancien expert du Proche-Orient au sein de la CIA et ancien conseiller de l'administration Obama. Les deux objectifs des services secrets sont donc de mieux comprendre les rebelles et leurs intentions, et de rassembler des informations sur les forces kadhafistes en vue d'aider les forces de la coalition et de provoquer des défections.
« Je ne peux pas parler des activités de la CIA, mais je peux vous dire que le président a été clair sur le fait qu'en ce qui concerne l'armée des États-Unis, il n'y aurait pas de bottes sur le terrain », a dit pour sa part Robert Gates, qui était interrogé au Congrès sur les opérations militaires américaines en Libye.
En ce qui concerne la fourniture d'équipement, l'armée américaine préférerait que la tâche revienne à un autre pays. Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a affirmé pour sa part que la livraison d'armes aux rebelles n'était pas à l'ordre du jour, notamment parce que cela sortirait du cadre de la résolution de l'ONU. |