Le Secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré jeudi lors d'une visite en Suède que l'OTAN est contre l'armement des rebelles en Libye.
"En ce qui concerne l'OTAN, nous allons mettre en œuvre intégralement la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui demande la mise en vigueur de l'embargo sur les armes, et le but de l'embargo sur les armes est d'arrêter le flux d'armes vers la Libye", a déclaré M. Rasmussen en réaction aux récentes propositions de certains pays membres d'armer les rebelles en Libye.
"Nous sommes là pour protéger le peuple libyen, pas pour l'armer", a-t-il martelé.
M. Rasmussen a également défendu l'opération de l'OTAN en Libye comme une action visant à protéger les civils contre ce qui pourrait devenir une catastrophe humanitaire.
Il a apprécié la contribution annoncée de la Suède de huit avions pour les actions militaires dirigées par l'OTAN en Libye.
M. Rasmussen effectue une visite dans les pays partenaires de l'OTAN pour discuter de la situation en Libye et comment le pays va contribuer aux actions en Libye.
Certains pays occidentaux ont commencé mercredi à examiner la possibilité d'armer les rebelles libyens qui ont échoué à l'emporter sur les forces gouvernementales malgré les raids aériens menés par les forces occidentales.
Le Premier ministre britannique David Cameron a fait savoir que son gouvernement n'avait pas écarté la possibilité d'armer les rebelles libyens, mais que la décision n'avait pas encore été prise.
L'Italie a exprimé mercredi son opposition à l'idée de fournir des armements aux rebelles pour les aider à lutter contre les forces gouvernementales
Le porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères Maurizio Massari a fait remarquer que la fourniture d'armes aux rebelles libyens "serait une mesure controversée, une mesure extrême" et que cette démarche pourrait "diviser la communauté internationale". L'Italie veut limiter l'intervention en Libye à la zone d'exclusion aérienne et aux actions humanitaires.
La Maison blanche a déclaré mercredi qu'aucune décision n'avait été prise concernant la fourniture d'armes à l'opposition ou à un groupe en Libye. Le porte-parole de la Maison blanche Jay Carney a dit : "Nous évaluons et passons en revue les options pour toutes sortes d'assistance que nous pourrions fournir au peuple libyen."
Le président américain Barack Obama a dit mardi aux chaînes de télévision américaines qu'il n'avait pas écarté la fourniture d'armes à l'opposition libyenne qui cherche à mettre fin au régime de Kadhafi.
Selon des informations de mercredi, le président Obama a signé un ordre secret autorisant la CIA à mener des opérations clandestines pour aider les rebelles en Libye.
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